Betty Levanqué: Force et sourire

Betty Levanqué, Boop’s café et le Café immobilier

La force et le sourire aux services des autres

Le sourire jusqu’aux oreilles, le contact facile, Betty Levanqué fait partie de ces personnes qui savent vous mettre à l’aise immédiatement. Sans doute une de ses forces au quotidien. Petite-fille d’immigrés, sa vie est très tôt marquée par un bouleversement profond d’identité. « Quand j’avais six ans, mon père est rentré à la maison et m’a dit que je ne m’appelais plus Lê Thi Anh. Désormais, j’étais Betty Levanqué, » condition sine qua non à l’obtention de la nationalité française (bien que Betty et ses parents soient nés sur le Caillou, NDLR). Si la transition fut dure, presque violente, « cela m’a appris à me battre. On ne naît pas tous égaux, mais on peut le devenir à force de travail. » et ce , malgré les nombreux obstacles. Alors qu’elle entre à Khâgne pour commencer sa nouvelle vie étudiante, Betty doit revenir à Nouméa pour aider son père malade. Elle trouve un emploi dans la banque et compense son envie d’apprendre en se formant à ce métier pas vraiment choisi. Lorsque sa banque est rachetée, des départs sont négociés. Elle en profite pour tenter l’aventure de l’entreprenariat. « Tout le monde m’a demandé si j’étais folle. D’un bureau climatisé avec des responsabilités, j’allais devenir la nana qui servait des cafés. » Mais rien à faire, Betty est décidée. « J’ai travaillé dur, mais aujourd’hui, j’ai deux employées pour m’épauler. Je les considère comme faisant partie de ma famille. Mes clients aussi. » Il ne se passe pas cinq minutes sans que Betty lève la main pour saluer quelqu’un au Quartier latin.

Par la suite, elle lance son Café Immobilier spécialisé dans les biens à l’étranger, s’engage auprès du Tribunal du Commerce comme juge bénévole, monte de nombreuses associations pour aider et s’investir pour les autres. Mais comment fait-elle pour tenir la barre ? « Je dirai que je suis une femme occupée » conclut-elle en éclatant de rire. « Mais je vais vous faire une confidence, ma plus grande fierté dans la vie, ce n’est pas ma réussite à la tête d’une petite entreprise, pas du tout. Ce sont mes enfants. »

Le conseil de Betty pour les futures entrepreneuses :

1 – « N’ayez pas peur »

2 – « N’oubliez pas de vous former en gestion. La mauvaise gestion est ce qui vous emmène droit dans le mur. Et j’en ai vu passer, hélas, au tribunal du commerce… »

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