Mika, créateur de Blue Barrel : kiffer écolo

Rencontrer Michaël Branchereau, dit Mika, c’est rencontrer tout un univers. Le créateur et gérant de « l’éco-concept store » Blue Barrel, comme il le définit lui-même, a un crédo dans la vie : s’amuser et pouvoir consommer mais en faisant les bons choix. Bref, kiffer écolo !

L’aventure écologique de Mika débute sur le lagon. Ou plus précisément sur une planche à voile, en 1992 à Nouméa. « Je suis passionné par tous les sports de glisse et donc toujours attentif à la protection de l’environnement. » Ses pérégrinations l’entraînent en France, où il travaille durant sept ans dans un surf shop. De retour sur le Caillou, il y a huit ans, il s’étonne de toute la communication autour de la protection du lagon, « mais sans véritables actions concrètes derrière ». Il décide alors d’agir et de monter Blue Barrel, un « éco-concept store ». « À la base, j’ai vraiment fait un magasin pour moi, car je ne trouvais pas, ici, ce que je cherchais. C’est-à-dire des solutions éthiques et écologiques pour s’équiper, s’habiller mais aussi se faire plaisir. »

Éthique et écologique

Blue Barrel est donc un éco-concept store. « L’idée est de faire un concept store, c’est-à-dire de proposer un peu de tout, des vêtements, des accessoires, des cadeaux, mais de le faire de manière écologique. » Il propose ainsi toute une sélection de marques éthiques ou écologiques. « Notre préoccupation, c’est de savoir où c’est fabriqué, comment, par qui. Nous sommes attentifs au respect de la législation sur le travail pour être certains que les produits que nous vendons ne sont pas fabriqués par des enfants. Attentifs également aux matières premières utilisées. Nous proposons beaucoup de textiles en coton bio, qui viennent de Turquie, numéro 1 mondial du coton bio, et du Portugal, numéro 1 européen. Nous travaillons aussi avec la Chine, avec des entreprises normées, notamment pour les produits en polyester à base de plastique recyclé, pour le board shop et les maillots de bain. » Autre crédo, travailler, autant que possible, avec des marques françaises et européennes ; et proposer des marques qui se différencient par leur axe marketing et non encore représentées sur le Territoire. « Je suis à l’affût de marques différentes. Des marques qui ne vont pas sponsoriser des grands champions mais des écoles au Tibet, des voyages de découvertes. Qui ont une autre démarche que les grandes majors chinoises, australiennes ou américaines. »

Se faire plaisir

« Je me considère comme un écologiste mais pas intégriste. Ce que je veux, c’est pouvoir continuer à vivre, à m’éclater sur le lagon et dans ma vie quotidienne, tout en faisant les bons choix. Et pour faire les bons choix, il faut qu’on nous les offre », déclare Mika. Mais attention, pas question de laisser de côté le technique. Tous les produits sont non seulement écolo et éthiques mais également performants, résistants et durables, tout en restant compétitifs. Une recette gagnante. « Nous ne sommes plus seuls, un mouvement émerge chez les commerçants. Certains commencent à proposer certaines marques ou certains produits écolo et c’est tant mieux ! » Un des produits phares, symbole de cet engagement écologique, est la crème solaire EQ, non écotoxique pour le corail et le milieu marin. Cet éco-concept store, véritable défi, est une vraie réussite. « Il y a une véritable demande pour consommer écolo et éthique. Souvent, les gens qui découvrent la boutique me disent : « Enfin ! ». » Mika revendique ce magasin hors du commun : « quand on porte une marque, un logo éthique ou écolo, c’est un acte politique, une revendication ».

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