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Tout ce qu’il faut retenir.
Personnalités à suivre, point sur les combats menés
par les femmes. Avec Belle, faites le tour des actus
qui ont compté ces dernières semaines.
Par Sandy This

L’INFO QUI COMPTE

Le cannabis thérapeutique sous conditions

En France, un médicament à base de cannabis est enfin autorisé (le Marinol ou Dronabinol). Il est prescrit contre des troubles de l’appétit et pour limiter les effets secondaires des chimiothérapies. Mais les partisans vont plus loin. Le cannabidiol (CBD) limiterait la progression du cancer en stimulant l’expression du gène Id-1 notamment dans des cellules du cancer du sein. Après un traitement au cannabidiol, ces cellules cancéreuses seraient moins agressives.
Si l’Agence du médicament (ANSM) a donné son feu vert à une expérimentation, elle n’autorise pas encore l’utilisation du Marinol à grande échelle et uniquement dans des cas biens prédéfinis et pour des patients en « impasse thérapeutique » souffrant de certaines formes d’épilepsies résistantes aux traitements, de douleurs neuropathiques (résultant de lésions nerveuses) non soulagées par d’autres thérapies, d’effets secondaires des chimiothérapies ou encore pour les soins palliatifs et les contractions musculaires incontrôlées de la sclérose en plaques ou d’autres pathologies du système nerveux central. Les produits prescrits seront inhalés (huile, fleurs séchées) ou ingérées (solutions buvables, gouttes et capsules d’huile).

CÉLÉBRATION

Une journée
contre les violences

Le 25 novembre, la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes sera célébrée en Nouvelle-Calédonie. Il est désormais établi que les violences que les femmes subissent dans le monde sont massives et n’épargnent aucun milieu. Depuis janvier de cette année, en France, 85 femmes ont été tuées par leur compagnon ou ex-compagnon (au 19 août). À ce rythme, elles seront 140 d’ici à la fin de l’année. La Nouvelle-Calédonie se mobilise pour cette journée d’exception et les différentes provinces dévoileront leurs programmes courant novembre.
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En France, 
80 % des femmes utilisent un contraceptif exclusivement féminin, sans toujours connaître les risques pour 
leur santé.*

 

ÉTUDE

Toutes des romantiques ?

Alors que l’on swipe toutes frénétiquement à la recherche de l’homme ou de la femme au physique parfait, il semblerait qu’au fond, ce ne soit pas du tout le premier critère retenu chez un partenaire. En tout cas, ceci d’après une étude menée par les détenteurs de l’appli Clue et de l’Université de Göttingen en Allemagne pour établir les critères primordiaux des femmes à la recherche de l’amour de leur vie.
Sur près de 68 000 femmes interrogées dans 180 pays, toutes orientations amoureuses et sexuelles confondues, ces dernières chercheraient dans l’ordre : la gentillesse avant tout, le désir d’être parent ou non. Cerise sur le gâteau : la plupart ne se voient pas dans l’obligation de partager la même religion.

LIBERTÉ

PMA pour toutes

Le gouvernement Macron a annoncé un projet de loi visant à mettre fin à l’inégalité entre les femmes hétérosexuelles vivant en couple qui ont déjà accès à la PMA* et les femmes célibataires et/ou homosexuelles, qui en sont toujours privées. Le projet de loi a déjà été présenté le 24 juillet dernier en Conseil des ministres avant d’être examiné fin septembre à l’Assemblée nationale.

*PMA : procréation médicalement assistée

Ursula von der Leyen 
à la tête de la Commission européenne, Christine Lagarde à la BCE. 
Deux femmes à deux des postes les plus prestigieux de la législature 2019-2024. 
Une première !

APPEL

Marlène Schiappa veut
des femmes en mairie !

La secrétaire d’État de l’égalité entre les hommes et les femmes a appelé les femmes à « s’engager » pour les élections municipales de 2020, déplorant l’incapacité de la République en marche à investir « 50 % de femmes » en raison du manque de candidates. « Je voudrais lancer un appel (…) pour dire à toutes les femmes qui nous écoutent que la République, c’est elles, et la République a besoin d’elles », a déclaré fin juillet Marlène Schiappa sur BFMTV/RMC. « Il faut qu’il y ait davantage de femmes qui soient maires », a insisté la secrétaire d’État. « La République en marche a investi des femmes sur des villes importantes, à Lille, à Rennes, dans beaucoup d’autres villes, mais ce n’est pas suffisant. »

 

DÉCALÉ

Des urinoirs pour nanas

Lapee (« pee » signifie « pipi », en anglais) est le premier urinoir pour femmes créé au Danemark et destiné aux événements extérieurs. Le tout premier urinoir pour femme a été pensé par Alexander Egebjerg et la Française Gina Perier. Lapee a été mis en place pour que les utilisatrices puissent accéder à des toilettes en évitant les files d’attente interminables lors des festivals. De plus, le dispositif a été créé de telle façon qu’on puisse avoir une certaine visibilité sur tout ce qui se passe autour de nous. Lapee n’utilise pas d’eau, il est 100 % recyclable et n’a besoin d’aucune électricité. Les fondateurs affirment que grâce à cette invention, les utilisatrices pourront bénéficier de plus de rapidité, d’hygiène et de sécurité. On attend de tester ici !

 

ENQUÊTE

Les femmes harcelées sur Tinder

Sur Tinder, les femmes ont 25 fois plus de chances de matcher que les hommes. C’est le résultat sorti d’une « enquête » de deux journalistes, Nicolas Kayser-Bril et Judith Duportail. Cette dernière a testé pour vous Tinder quand on est un homme. Lui a fait la même chose en se créant un profil féminin. Résultat, Nicolas a vite fermé son faux-compte : il se sentait harcelé ! Quant à sa co-enquêtrice, Judith, elle a remarqué avec surprise que du côté de son avatar masculin, il ne se passait rien. « Moi qui, dans ma vie de femme, avais souvent utilisé Tinder en quête de “match” pour booster mon ego, là, j’étais comme inexistante », écrit-elle dans leur enquête publiée tout de même fin juillet dans Le Monde.

Dans le quatrième volet, c’est Natalie Portman 
(Jane Foster) qui endossera le rôle de Thor pour récupérer Mjolnir, l’iconique marteau. 
Non mais !

ÉCHEC ET MAT

Les Japonaises plus performantes
en médecine

Encore les joies d’une société patriarcale… Il y a plusieurs mois, les universités de médecine du Japon ont avoué avoir systématiquement abaissé les notes des candidates pendant plus d’une décennie pour s’assurer d’avoir plus de médecins hommes que femmes… sic ! Les femmes ne représentaient alors pas plus de 30 % du nombre total d’élèves reçus. Un véritable scandale qui a poussé nombres de facultés dans le pays à cesser ces pratiques discriminatoires. Cette année, sur les 1 679 femmes ayant passé l’examen d’entrée à la faculté de médecine de Juntendo, 139 ont été admises. Surprise : le taux de réussite est supérieur à celui des candidats masculins. Le même phénomène s’est produit à l’université de Tokyo. Le Japon reste discriminatoire pour les femmes sur le marché du travail. Ainsi, le pays se classe au 110e rang sur 149 pays, dans le rapport sur les inégalités femmes-hommes du Forum économique mondial (WEF).

 

CONTRE-VÉRITÉS

Pilule du lendemain,
la fin des fantasmes !

Avouons que ce sont souvent les jeunes filles qui la demandent. Encore taboue, souvent négligée dans les programmes d’éducation mais aussi de formation des professionnels de la santé, la contraception d’urgence reste sujette aux fantasmes.

Santé publique France a décidé de mettre les pendules à l’heure et notamment celles des pharmaciens qui la distribuent pour que cessent les jugements et les contre-vérités :

1. Non, la pilule du lendemain
ne rend pas stérile.
2. Oui, ces pilules délivrées sans ordonnance, MÊME AUX MINEURES, sont complètement sûres, certifie le Consortium international pour la contraception d’urgence.
3. Dans une pilule du lendemain comme Norlevo, il y a 1,5 milligramme de progestérone. Oui, c’est dix fois plus que dans la pilule classique, mais ça reste une dose très faible. Souvent, la progestérone n’a pas d’effets secondaires très importants, et quand il y en a, ils disparaissent en vingt-quatre heures.
4. D’après le code de la santé publique, les mineures ont droit à la pilule gratuitement, dans un espace de confidentialité, sans qu’on leur demande une pièce d’identité.

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