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Tout ce qu’il faut retenir.
Personnalités à suivre, point sur les combats menés
par les femmes. Avec Belle, faites le tour des actus
qui ont compté ces dernières semaines.

ABSURDE
#Les lunettes sont interdites

Les Japonaises poursuivent leurs combats contre le sexisme dans le monde du travail. Après s’être rebellées contre l’obligation de porter des chaussures à talons avec le mouvement #KuToo, les Japonaises se battent désormais pour pouvoir… porter des lunettes dans leur entreprise.
À l’origine du mouvement #Les lunettes sont interdites, une émission de télévision japonaise qui a listé les arguments de certaines entreprises pour interdire aux femmes de porter des lunettes de vue. Les compagnies aériennes prétextent ainsi des raisons de sécurité. L’industrie cosmétique juge de son côté que la monture empêcherait les clients de voir le maquillage des employées. Dans la grande distribution, on estime que les lunettes donnent une « impression de froideur » aux femmes. Pour les restaurants, c’est un problème de style : les lunettes ne se marieraient pas bien avec les kimonos traditionnels. Par contre, pour les hommes, aucun problème à porter des lunettes ! Vous avez dit sexiste et absurde ?

 

JUSTICE
Apple Card accusée
de sexisme

Les régulateurs new-yorkais ont ouvert une enquête contre Apple après que des utilisateurs ont dénoncé des biais sexistes dans l’algorithme de la nouvelle carte de crédit, Apple Card. Cette carte sans frais, virtuelle et permettant de bénéficier de cashback, avait été lancée aux États-Unis en août. Mais il semblerait que les femmes disposent systématiquement d’un plafond de crédit largement inférieur à celui des hommes. Le régulateur des services financiers de l’état de New York a annoncé dans la foulée l’ouverture d’une procédure, pour déterminer si la loi de New York a été enfreinte et s’assurer que tous les consommateurs sont traités de manière égale quel que soit leur sexe. »

 

DISCRIMINATOIRE
Bulletins de paie sexistes

Une étude réalisée pour Audencia a mesuré les différences de comportement entre les hommes et les femmes quand il s’agit de négocier son salaire. Dans cet exercice, les femmes se montrent souvent moins performantes que les hommes. Selon l’étude, 55 % des femmes contre 60 % des hommes ont déjà négocié leurs salaires. Ce décalage commence dès la première recherche d’emploi et le manque de confiance dans leur capacité à demander est la raison invoquée par 49 % de femmes, contre 37 % des hommes. Et cette différence ne fait que croître pour les seniors : quand 72 % des hommes de 50 ans et plus se déclarent confiants face à la négociation, les femmes de la même tranche d’âge sont moins de 50 % à partager ce sentiment. Autre biais très répandu : les questions personnelles posées lors de ces entretiens. Bien que la loi l’interdise, 60 % des femmes (et 49 % des hommes) se sont vu demander s’ils et elles avaient des enfants, et 36 % des femmes si elles prévoyaient d’en avoir un dans un avenir proche (question qui n’est posée qu’à 24 % des hommes). Ce chiffre monte à 44 % parmi les femmes âgées de moins de 35 ans.

 

Dans le monde, 132 millions 
de filles ne vont pas à l’école.*

 

HONTE
Classées sans suite

Selon un rapport commandé par le gouvernement à l’Inspection générale de la justice (IGJ) et rendu public ce dimanche 17 novembre dans Le Journal du Dimanche, 80 % des plaintes pour violences conjugales sont classées sans suite par le parquet. Un chiffre terrible pour les victimes. « Très clairement, ça ne va pas. La chaîne pénale n’est pas satisfaisante.
Ce rapport, comme je l’avais demandé, met le doigt sur les difficultés et les dysfonctionnements », explique la ministre Nicole Belloubet dans dans une interview au JDD. Le rapport souligne également la rareté des investigations (18 % des cas) avec « des victimes (qui) sont auditionnées, des auteurs (qui) ne le sont pas systématiquement et les témoins et le voisinage pratiquement jamais ». Un seul des auteurs de violences conjugales a fait l’objet d’un placement en garde à vue, selon le rapport de l’IGJ.

 

SANS TABOU
Vive la vulve

Vive la vulve, la nouvelle pub des serviettes hygiéniques Nana, en a choqué plus d’un. Et pourtant. Pour sa nouvelle campagne publicitaire, la marque de serviettes hygiéniques Nana a simplement décidé de mettre en valeur le sexe féminin. Au fil des trente secondes du spot, le sexe féminin prend la forme d’une papaye, d’une pêche ou d’un porte-monnaie.

Le CSA a reçu début octobre près d’un millier de plaintes de téléspectateurs mais le Conseil supérieur de l’audiovisuel « a examiné le message publicitaire » et n’a pas « constaté de manquements. Les images en cause, si elles ont pu surprendre, sont directement en lien avec les produits promus ». Le CSA a enfoncé le clou, précisant que les mises en scène dans la campagne de pub de Nana « ne peuvent pas être considérées comme véhiculant une image dégradante de la femme ».

 

BONNE IDÉE
Une BD pour sensibiliser à la cause des femmes

En Tunisie, le collectif féministe Shift édite une bande dessinée éponyme pour lutter contre le manque de visibilité et de reconnaissance dont souffrent les Tunisiennes. Précarité artistique, exploitation dans le monde du travail, injustices et discriminations liées au genre, la BD raconte les histoires de ces danseuses, artistes, militante, athlète, ouvrières agricoles ou encore DJ pour encourager d’autres femmes à suivre leur propre voie. La BD illustre ainsi différents parcours de vie témoignant des difficultés rencontrées, loin du stéréotype de « la femme tunisienne moderne et libérée ».

En France, 
80 % des plaintes pour violences conjugales sont classées sans suite.


 

 

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