Vous souhaitez harmoniser vos relations avec vos enfants ou votre conjoint ? Vous désirez évoluer professionnellement ? Vous voulez changez de vie ? Rien de plus simple ! Consultez un coach, un hypno, un psy ! Le phénomène ne peut pas vous avoir échappé. Ils sont de plus en plus nombreux à proposer leurs services. Qui ça ? Les coachs et psy en tout genre, bien sûr ! Coach spirituel, bio praticien, praticien « Access consciousness », tradipraticien en énergie, psychogénéalogiste… avec un dernier venu sur le marché : le coach de vie.
Par V. Mézille
Il y a eu les coachs sportifs, les coachs en développement personnel, les coachs en nutrition… voici venir les coachs de vie. Une véritable épidémie qui peut susciter des inquiétudes. Car la quête du bien-être, somme toute louable, ouvre les portes d’un marché fort lucratif pour certains. Sans aller jusqu’à parler de dérives sectaires, il faut être prudent, voire méfiant, quand on décide de consulter. Au milieu de cette foire d’empoigne, pas facile donc de faire son choix. D’autant plus qu’aucune de ces professions n’est réglementée.
La thérapie des bien-portants
Le « life coach », un coach de vie, est une nouveauté « made in USA ». Apparu dans le monde des sportifs de haut niveau avant de gagner celui de l’entreprise, le coaching investit aujourd’hui le domaine de l’aide individuelle. Se démarquant des autres méthodes de développement personnel, il promet des résultats rapides et concrets sur des questionnements spécifiques et ponctuels : ne pas se laisser dévorer par sa vie professionnelle, traverser un divorce, réaliser sa vocation, changer de mode de vie, etc. Potentiellement, cette technique concerne tout le monde, d’où sa définition paradoxale de « thérapie des bien-portants ». Le coaching de vie propose des moyens concrets – que faire pour changer ? – tandis que les psychothérapies brèves s’intéressent à : pourquoi je n’arrive pas à changer ? Centré sur le comment, et laissant de côté le pourquoi, le life coach écarte le passé. Il se focalise sur le présent pour aider le client à atteindre un objectif précis.
Quelle différence avec une psychothérapie ?
La psychothérapie repose sur l’accompagnement de personnes souffrant de problèmes psychologiques. Le coaching, lui, se focalise sur les blocages et les plans d’action pour atteindre un objectif clairement défini. Pour qu’il y ait un coaching, il faut donc un projet et un objectif à atteindre. Le coaching est orienté vers l’avenir et la projection et non vers le passé.
La psychothérapie et le coaching peuvent être conduits en parallèle dans le développement d’une personne. La première voie consistera à mieux comprendre les modes de fonctionnement de la personne.
La seconde permettra, très concrètement, au coaché de mettre en place des actions pour réaliser son projet.
Comment se déroule le coaching ?
Autre spécificité, les life coachs travaillent sur des temps très courts, y compris par rapport à d’autres thérapies brèves. On peut avoir besoin d’une dizaine de séances. Mais, dans certains cas, une seule peut suffire. Une session de coaching se déroule généralement en plusieurs étapes : la première séance établit les objectifs, la règle du jeu et la durée de la session. À la rencontre suivante, coach et client cernent les différents obstacles et les moyens de les surmonter. Une fois ce déblayage effectué, le coach met en place la stratégie que son client devra suivre, étape par étape. La dernière séance est un bilan critique sur les résultats obtenus.
En avez-vous besoin ?
Difficile de répondre à votre place. Si l’on liste les nombreux domaines auxquels s’appliquent le coaching de vie, tout le monde semble en avoir besoin à un moment ou un autre.
Si :
> Vous ressentez le besoin de renforcer votre estime, votre affirmation ainsi que votre confiance en vous.
> Vous voulez trouver un équilibre entre votre vie personnelle, professionnelle et familiale.
> Vous avez besoin d’aide pour résoudre une problématique personnelle ou professionnelle.
> Vous cherchez un sens à votre vie, et tout simplement à vous sentir mieux.
> Vous hésitez à vous lancer dans un projet et avez besoin de l’expérience d’une personne qui accompagne en reconversion ou création d’entreprise.
> Vous ressentez le besoin d’écoute et de prendre du recul avant de prendre une décision importante telle qu’un changement de poste, une gestion de carrière, l’orientation scolaire…
> Vous voulez apprendre à gérer votre stress et vos émotions.
> Vous voulez mettre de votre côté toutes les chances pour mieux vivre une période de transition ou une période délicate de votre vie (deuil, séparation).
> Vous voulez vivre en harmonie au sein de votre couple.
> Vous voulez améliorer votre communication et vos relations avec les autres.
Alors vous pouvez consulter un life coach.
Une appellation non contrôlée
Mais attention : même s’il satisfait un besoin de conseils souvent très pragmatiques, il faut bien garder en tête que « life coach » est une appellation non contrôlée que n’importe qui peut s’approprier. Un risque reconnu par les praticiens eux-mêmes : « Une solide formation et une pratique de la psychothérapie sont nécessaires pour exercer le life coaching. Trop de coachs n’ont pas conscience de plaquer leurs propres objectifs sur ceux du client », explique le coach Stéphane Cottineau.
Le plus important est la confiance que l’on met en son coach. Tous les coachs ne se valent pas, vous devez vraiment choisir avec soin celui qui vous accompagnera. Vous pouvez lire des témoignages, vous pouvez suivre une recommandation d’une personne de confiance et choisir si cela vous correspond ou pas et si c’est bien la personne adaptée à votre personnalité et votre situation. Le but à atteindre est bien réel et vous ne devez pas rester dans l’utopie de le toucher du doigt seulement, mais bien d’arriver à sa hauteur et de vous y installer. Certains coachs utilisent principalement la voix, d’autres des images, des vidéos, des objets, le corporel, des éléments naturels… Il faut que la technique employée vous parle, vous apaise et vous motive en même temps. Enfin, sachez que même si le métier n’en est qu’à ses balbutiements, il exige tout de même une certification, par le biais du RNCP (Répertoire national de la certification professionnelle). Ce répertoire note toutes les formations et titres aboutissant à un certificat d’aptitude d’exercer tel métier reconnu par la CNCP (Commission nationale de certification professionnelle).