Jenny briffa

« On n’est déjà pas si mal ensemble »

Elle brûle les planches avec le deuxième opus de son spectacle piquant de réalisme. Avec comme interprète-comédien de sa pièce, Stéphane Piochaud,
Jenny Briffa bouscule les codes au pays du non-dit. Un triomphe
« presque inattendu » après le succès de sa première pièce Fin mal barrés.


 

Bio express
Jenny Briffa est née en Nouvelle-Calédonie en 1981. Elle a grandi à Magenta et à Boulari. Après son bac, elle quitte la Nouvelle-Calédonie pour intégrer Sciences Po puis l’École supérieure de journalisme à Lille. Elle intègre la rédaction de France 2 pendant 5 ans avant de monter son agence de presse, Têtemba, en 2009 à Nouméa.

SON ACTUALITÉ

La tournée en Brousse pour Fin mal géré !, mais aussi la littérature. « En ce moment, je suis plongée dans les bouquins et je lis Les Misérables (rire !). L’écriture de Hugo est si puissante. Il résume des questionnements existentiels en une phrase. »

POURQUOI UNE SUITE
À FIN MAL BARRÉS ?

Le second opus est venu d’une demande du public. « Il y avait une forte attente des Calédoniens. Ensuite, je me suis interrogée de le faire sans Maïté, la comédienne de la première pièce. Et puis les résultats du premier référendum et des provinciales montraient qu’il y avait moins d’espace pour le dialogue, du coup, cela m’a donné envie de faire la suite. » À la fois montrer les contradictions des camps, les postures et, au final, la vérité : que l’on n’est déjà pas si mal ensemble. « Les postures politiques abîment l’envie véritable des Calédoniens de vivre ensemble, sereinement. Sans minimiser les défis que cela pose pour tous. La pièce parle à cette envie de vivre ensemble. » En tout, d’ici le référendum, la pièce aura fait une cinquantaine de dates.

PRENDRE LE TEMPS

Si le premier opus a été plus simple à écrire, le second a demandé à l’auteure plus d’introspection. Cette seconde pièce l’a poussée à réfléchir. « L’un des enjeux de la pièce pour moi, c’est de faire en sorte que les gens se posent de bonnes questions pour le pays mais aussi sur eux-mêmes, sur leurs ‘‘camps’’, sur notre mauvaise foi et, aussi, ce qui fait le lien entre nous. »

LA SUITE ?

Partir s’installer à Paris. « C’est vraiment pour des raisons professionnelles. J’ai envie de reprendre ma carrière parisienne, dans le documentaire ou dans l’écriture, retrouver une forme d’émulation. J’ai envie d’apprendre, de progresser et de m’élever ! Mais je reviendrai, la Nouvelle-Calédonie reste mon pays. J’ai plein de pays en moi, mais celui que j’ai choisi, c’est bien ici. »

TA PHRASE OU TA CITATION FÉTICHE

« Rien de grand dans le monde ne se fait sans idéal. »

Pour suivre la tournée
https://finmalgere.com/

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