La femme, nouvel ADN des réseaux sociaux

PayeTonTaff, #BalanceTonPorc…

si le mouvement féministe s’est emparé des réseaux sociaux ces dernières années pour dénoncer, passer des messages forts et faire adhérer toutes les femmes de la planète à la sororité, l’utilisation des réseaux sociaux par les femmes est en train de changer. Il s’agit désormais d’y être (positivement) prédominante, également dans le leadership.

SocialBakers, le célèbre outil d’analyse des médias sociaux de grandes entreprises et de PME, est catégorique : selon les données du quatrième trimestre 2019, la prédominance des femmes sur les réseaux sociaux est incontestable. Sur Instagram, 58 % des followers de pages de marque sont des femmes, tous âges confondus.
Sur Facebook, les femmes représentent désormais 56,7 % de l’audience. Elles représentent également le plus grand groupe de personnes mentionnant les pages de marque et interagissant entre elles (56,4 % de l’audience). Tout réseaux confondus, mesdames, nous représentons la part la plus importante de l’audience, excepté pour LinkedIn et Twitter, davantage appréciés par les hommes. Une bonne nouvelle pour Instagram qui vient de fêter ses 10 ans !
L’explication la plus probable ? Qu’il s’agisse de ventes en ligne, de services de consultation ou de gestion des réseaux et groupes, l’entrepreneuriat au féminin trouve sur les réseaux sociaux un réseau fertile. C’est une évidence : les femmes adorent papoter, dénicher les nouvelles tendances, être les premières à poster, être force de proposition ! Et puis les femmes sont les reines de la microentreprise et les réseaux sociaux sont des plateformes de développement idéales. Avoir une entreprise en ligne est aussi le moyen de s’offrir un style de vie plus flexible, surtout pour les mères de famille. Pour Instagram, qui a récemment publié ses statistiques, 200 millions de membres visiteraient chaque jour au moins une marque et 60 % affirment y découvrir de nouveaux produits. On est loin des réunions Tupperware du samedi après-midi, mais c’est un peu le même principe !
Pour Élise, heureuse propriétaire d’une boutique de vente en ligne pour enfant, « je reste persuadée que la déferlante féministe sur les réseaux nous a aidées à prospérer et progresser sur la Toile et sur les réseaux sociaux, parce que les femmes, à l’échelle mondiale, sont prêtes à s’entraider. Parce qu’ici, il n’y a personne pour nous dicter nos conduites et nos envies en matière d’entrepreneuriat non plus. »

« Les femmes
sont les reines de
la microentreprise et
les réseaux sociaux
sont des plateformes de
développement idéales. »

La cause féministe toujours plus forte

Si l’entrepreneuriat progresse, la défense du féminisme pour dénoncer toutes formes de violences sexistes reste prépondérante et les hastags de la colère continuent de fleurir sur tous les réseaux. Le dernier né, #BalanceTonStage, dénonce ainsi les cas de harcèlement et d’agressions sexuelles subis par les étudiantes pendant leur stage.
Lancé en juillet, ce compte Instagram a réuni en seulement quelques semaines 8 435 fidèles et un nouveau témoignage est publié en moyenne tous les deux jours.
L’essor des groupes et comptes de réseaux sociaux féministes est considéré comme la troisième vague du féminisme après les Suffragettes et mai 68. La déferlante de témoignages provoquée depuis 2017 par #MeToo reste la plus importante à ce jour. Les collectifs sont toujours de plus en plus nombreux, avec en tête de proue Les Chiennes de garde, Osez le féminisme ou encore Les Effronté.es.
S’assurer la plus large visibilité possible sur les réseaux par des publications régulières est une preuve d’identité. Tables rondes, campagnes de communication, archivage des actions… Tout est bon ou presque pour la cause ! L’image renvoyée est celle d’un féminisme hyper connecté, joyeux, jeune et engagé. Pari gagné !

« La défense du féminisme
pour dénoncer toutes formes
de violences sexistes reste
prépondérante et les hastags
de la colère continuent
de fleurir sur tous les réseaux. »

Réseautez pour vous booster
Les réseaux par secteur
Tourisme, beauté, administratif, BTP… dénicher sur la Toile des réseaux par secteur d’activité est un jeu d’enfant. En ce moment, le plus puissant est le réseau StartHer créé en 2010 (anciennement Girls in Tech). C’est la branche française d’un réseau international de plusieurs milliers de femmes.
Les réseaux
par professions
C’est sans doute la première recherche que vous effectuerez, histoire de vous rapprocher rapidement de vos pairs. Ces réseaux sont souvent ceux d’une élite : ingénieurs, experts-comptables, médecins… Le plus vivace actuellement est le réseau Femmes ingénieurs qui cherche à booster les carrières dans ce secteur où les femmes restent minoritaires.
Les réseaux transversaux 
Ces réseaux plus généralistes acceptent les femmes, quels que soient leur profession ou leur secteur. Ces réseaux d’entraide, comme le PWN - Professional Women’s Network, permettent de trouver des mentors, d’être visible et de booster sa confiance en soi.
L’entrepreneuriat féminin
Ces réseaux sont souvent fréquentés par des femmes vers la quarantaine qui se sentent pour la plupart bloquées dans leur carrière. Pour continuer à évoluer, trouver de nouvelles pistes et échanger, ces réseaux d’entrepreneuriat sont très utiles. À citer : Action’Elles qui accompagne les femmes dans la création d’entreprise.
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