Tout ce qu’il faut retenir.

Personnalités à suivre, point sur les combats menés
par les femmes. Avec Belle, faites le tour des actus
qui ont compté ces dernières semaines.

Cracovie, Pologne, le 23 octobre dernier. « To Jest Wojna », protestation pour les droits
des femmes. La protestation a commencé parce que la Cour suprême songe à adopter
une loi interdisant presque totalement l’avortement.
© Salvatore Allotta – Shutterstock.com


VENT DEBOUT
Des femmes en révolte

En Pologne, on assiste à une véritable révolution féministe. Alors que le gouvernement ultraconservateur souhaite faire passer une loi interdisant quasi totalement l’avortement, les Polonaises sont vent debout et manifestent sans relâche par dizaine de milliers dans les rues et les églises de Varsovie. La colère dépasse la cause des partisans à l’avortement. Elle prend une tournure toute particulière contre l’emprise un peu trop prégnante de l’église catholique sur le gouvernement.
À l’origine de cette révolution : une décision du Tribunal constitutionnel qui stipule que l’avortement devrait être illégal. Une illégalité qui s’étend même aux fœtus présentant des anomalies, jusqu’alors la principale exception médicale.

LGBTIQ
Un plan d’attaque pour l’égalité

La Commission européenne a présenté début novembre une « stratégie » pour améliorer le sort des personnes LGBT dans tous les pays de l’Union. Parmi les propositions phares, la reconnaissance mutuelle entre états membres des droits parentaux acquis par les couples gays et lesbiens. La Commission précise que « si des progrès sur la voie de l’égalité des personnes LGBTIQ ont été observés dans l’UE ces dernières années, la discrimination à l’égard des personnes LGBTIQ persiste, 43 % d’entre elles ayant le sentiment de faire l’objet d’une discrimination ». La stratégie propose également d’allonger la liste des infractions pénales de l’UE pour y intégrer les crimes de haine, y compris les discours haineux et les crimes de haine à caractère homophobe.

Bonne nouvelle :

Il y a désormais
37 femmes dirigeant les 500 entreprises répertoriées par Fortune.
La mauvaise, c’est qu’elles
ne représentent que
7 % des PDG de la liste. #GénérationÉgalité »

LA BANDE-SON
Filles de lutte

Depuis le 27 octobre, Spotify propose un podcast original en épisodes sur la transmission des valeurs féministes de mère en fille. Imaginé et écrit par Ilham Maad et Merry Royer, ce podcast fait un peu suite à « Coming out » ou encore « On est chez nous », lancés en début d’année, et vient s’intégrer au catalogue Spotify Originals. « Filles de lutte » part à la rencontre des descendantes des grandes figures du féminisme, de la petite-fille de Gisèle Halimi en passant par Blandine de Caunes,
fille de Benoîte Groult.

L’APPLI
La charge mentale à parts égales

Vous ne vous en sortez plus et voulez faire progresser l’égalité homme-femme à la maison, mais votre conjoint résiste ? L’application Web Maydée est faite pour les indécis. Elle incite à enregistrer et/ou chronométrer seule ou en couple l’ensemble des tâches domestiques. L’idée : faire prendre conscience de son niveau d’investissement dans le foyer. Histoire de dépassionner le débat en clair. Selon le sondage IFOP « Observatoire de la charge mentale » publié en 2019, 73 % des femmes déclarent faire plus de tâches que leur conjoint.

PAS POUR TOUT DE SUITE
Quand le Sénat dit non

Adoptée en première lecture à l’Assemblée nationale, la proposition de loi offrant la possibilité pour les sages-femmes de pratiquer des IVG instrumentales jusqu’à dix semaines de grossesse a été rejetée par les sénateurs. La demande émane pourtant d’un cortège d’associations et de professionnels. Elle fait suite à un rapport parlementaire mettant l’accent sur la difficulté des Françaises à avoir accès à l’IVG. Le Palais
du Luxembourg est resté de marbre, arguant que la mesure ne faisait pas en réalité l’unanimité chez les professionnels notamment et que cette opération chirurgicale était technique, ce que conteste l’Ordre
des sages-femmes.
Depuis la loi de modernisation du système de santé en France du 26 janvier 2016, les sages-femmes peuvent pratiquer des IVG médicamenteuses. La proposition de loi fera l’objet d’une seconde lecture à l’Assemblée.

LIEU D’ÉCHANGES
Une Maison de la Femme à Ponérihouen

La Maison de la Femme a été inaugurée mi-octobre et se veut être une structure à dimension « pays » pour la commune, mais aussi pour la côte Est. Située à l’entrée sud du village, elle a pour vocation d’accueillir et d’informer les femmes. La Fédération des femmes de Ponérihouen et l’association FEES (Femmes entraide économique et solidaire) y organiseront un marché par mois.

L’AVANCÉE
Un Conseil des femmes à Païta

C’était une promesse de campagne. La commune de Païta est désormais dotée d’une Commission à la condition féminine qui a d’ores et déjà lancé le projet de créer un Conseil des femmes. Ce dernier, composé à terme de deux femmes pour chaque quartier et pour chaque tribu, doit permettre de remonter toutes les problématiques rencontrées par la gent féminine de la commune à l’équipe municipale. Un maillage que tout le monde espère efficace.

Mercredi
4 novembre, à 16 h 16.
Depuis cette date,
les femmes travaillent gratuitement selon
les données recueillies par le collectif
Les Glorieuses.

No Comments Yet

Comments are closed