Détatouage, comment réparer la mémoire ?

Si vous regrettez de vous être fait tatouer, sachez que le détatouage est
désormais possible. C’est même devenu un vrai business ! Gardez toutefois
à l’esprit que le processus est long, onéreux et douloureux !


Initiales de son ex. Tatouage dont on se lasse ou réalisé sur un coup de tête… Les raisons sont multiples pour choisir de se faire détatouer. Entre laser et chirurgie, les techniques aussi sont variées. « J’ai voulu effacer ce qui était une erreur de jeunesse, explique Alex. À l’époque, je traînais en bande et je faisais des choses pas très catholiques. Le tatouage, j’ai voulu l’enlever pour m’affranchir du passé. » Le détaouage n’est pas une opération anodique. Le procédé consiste à une destruction mécanique par la dermabrasion, chimique par le peeling ou carrément physique par le laser.
Qu’on se le dise une bonne fois pour toutes : il est tout à fait possible de faire disparaître son tatouage. Que ce dernier soit coloré ou non n’a pas d’importance en soi. Les particules d’encre une fois détruites vont se transformer en microparticules qui s’élimineront par voie lymphatique. Attention, bien que la technologie se soit largement améliorée ces dernières années, il faut faire appel à des dermatologues pour minimiser et traiter le cas échéant les effets secondaires comme le blanchiment passager de la peau, les rougeurs, voire chez certains les brûlures ou infections qui sont fréquents si la personne manque de formation médicale.


Pas toujours simple

Pour Myriam, « le faussement joli dauphin sur mon épaule, je crois que je m’en souviendrais ! J’ai eu mal oui, mais pour moi il était indispensable que je le fasse enlever.
À 43 ans, je trouvais ça ridicule ! »
. D’autres y sont contraints pour leur recherche d’emploi. Ce n’est pas tout à fait vrai en Nouvelle-Calédonie, mais aux États-Unis, on voit fleurir de plus en plus d’offres d’emploi où les entreprises précisent que leur code vestimentaire exclut le tatouage ou le piercing corporel apparent.
Et puis dans la pratique, détatouer a ses limites ? Ainsi, certains tatouages resteront tenaces du fait de leur taille, parfois de leur emplacement, mais aussi de l’encre utilisée. Ainsi, le blanc, le jaune et le violet sont difficiles à retirer.

La technique du laser

C’est la plus usitée car celle qui donne les meilleurs résultats. Bien pratiquée, elle ne laisse aucune marque. Il vous faudra également de la patience car le détatouage se fait en plusieurs étapes avec avant tout une liste éventuelle de contre-indications (grossesse, bronzage, infection, traitement médicamenteux, etc.). Le nombre de séances est variable suivant la technique et le type de tatouage, ainsi que la couleur utilisée. En moyenne, vous êtes partis pour 6 à 10 consultations. Durant le traitement, l’exposition au soleil est interdite pour éviter la photopigmentation. Mieux vaut donc le faire en saison fraîche !
La peau va également rougir, se boursoufler et former une croûte qu’il ne faudra surtout pas toucher sous peine de marquer son épiderme. 
En 2016, à l’échelle mondiale, l’industrie du détatouage pesait 11,6 milliards de dollars (environ 10 milliards d’euros). Et ce chiffre devrait plus que doubler d’ici à 2023, selon une étude d’Allied Market Research. Un marché lucratif.

Le recouvrement, plus simple
Il s’agit de recouvrir le tatouage existant par un autre dessin pour le faire évoluer ou le transformer. Le cover-up se réfléchit au cas par cas car la dimension du nouveau tatouage sera au minimum de la même taille, mais dans la majorité des cas il est beaucoup plus grand que le premier. Le nouveau tatouage sera également forcément plus foncé. Il est possible de recouvrir du noir par de la couleur, mais elle sera généralement foncée. L’idéal est bien entendu de venir échanger avec votre tatoueur ou tatoueuse pour que ce nouveau projet ne soit pas nourri de regrets
à son tour !
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