Le tatouage désormais biodégradable !

C’est une petite révolution dans l’univers du tattoo. Si jusqu’à présent on connaissait les tatouages éphémères, notamment au henné, une start-up new-yorkaise propose une alternative aux plus frileuses d’entre nous.


Et si votre tatouage ne durait qu’un an ? Chez Ephemeral, c’est désormais possible. La jeune société propose une formule basée sur une encre de polymères biodégradables, qui se dissout naturellement entre 9 à 15 mois après injection, selon le même procédé qu’un tatouage classique. Cela fera sans doute sourire les plus endurcis des tatoués, mais cette alternative intéresse particulièrement le marché mondial qui y voit une nouvelle clientèle.


C’est à Josh Sakhai, jeune étudiant et cofondateur d’Ephemeral, que l’on doit ce nouveau procédé. Le jeune homme voulait un tatouage permanent mais avait peur de s’engager. L’idée lui est alors venue de créer un tatouage temporaire. Avant d’arriver au résultat escompté, Josh Sakhai a tenté 50 formulations successives, dont un certain nombre sur lui-même ! Le tout élaboré en interne dans le laboratoire maison, en collaboration avec des dermatologues !
Josh Sakhai l’assure, ses créations, pour l’instant réalisées uniquement à l’encre noire, ne se brouillent pas et ne se diluent pas avec le temps. Le dessin s’estomperait donc uniformément.
Pas de brouillage ou de dilution avec le temps, comme pour certains tatouages permanents, assure Josh Sakhai. Les lignes restent nettes et le dessin s’estompe uniformément, comme en témoignent des exemples sur ses bras.

Le tatouage au henné
En vacances, avec votre bronzage… quoi de mieux qu’un tatouage temporaire au henné ? Le mehndi est un art traditionnel de la culture arabo-musulmane encore très populaire et qui lui aussi se démocratise. À l’aide d’une teinture produite à partir des feuilles de hénné, les femmes s’ornent principalement les mains ou les pieds de motifs complexes aux arabesques raffinées. Ces tatouages sont aussi jolis que symboliques et peuvent aussi traduire une appartenance ethnique ou familiale. Dans nos cultures occidentales, ils servent avant tout à mettre en valeur un joli bronzage. Inoffensif, le mehndi peut résister entre deux et quatre semaines.

De l’encre « végétale »

La start-up new-yorkaise n’est pas la première à faire cette promesse. En Asie, des tatoueurs amateurs proposent déjà depuis quelques années des tatouages présentés comme « semi-permanents » en utilisant de l’encre dite « végétale », à moindre pénétration de l’aiguille. La technique reste pourtant très approximative et est à déconseiller car, s’ils se dégradent, ces tatouages au final ne se dégradent pas complètement et peuvent même aller jusqu’à occasionner des lésions.

Porte d’entrée

« Nous rendons possible le tatouage pour toute une nouvelle clientèle qui n’aurait pas voulu d’un tatouage permanent », estime Josh Sakhai, pour qui cette nouvelle technique ne concurrence pas le tatouage traditionnel, et le jeune homme le promet, de nouvelles couleurs sont déjà à l’étude pour élargir sa palette et sortir du 100 % noir. C’est pour l’équipe d’Ephemeral une nouvelle porte d’entrée vers un tatouage par la suite plus permanent. D’ailleurs, les tatoueurs de son studio sont tous de l’univers du permanent. Une fois ses preuves totalement faites, Josh Sakhai parle même de s’attaquer au marché des adolescents. Aux États-Unis, l’institut de sondage Nielsen a pu déterminer que 40 % des 18-34 ans avaient au moins un tatouage.

Le tatouage au jagua
Ce nouveau genre de tatouage temporaire à l’encre noire est fait à base de jagua, une encre provenant d’un fruit tropical et employée traditionnellement par certains peuples amérindiens. Entièrement naturel, ce produit ne pose aucun risque d’allergie et reste sur la peau durant une à deux semaines. Les tatouages au jagua ressemblent à s’y méprendre à de véritables tattoos : ils constituent donc un excellent test si vous avez envie d’un tatouage permanent.
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