Elle a été formée par Maud Ravier, papesse en France de la dermo-esthétique et référence de la beauté durable. À Nouméa, Patricia Chevaldin s’est lancée il y a peu dans la reconstruction par tatouage du mamelon.
Qu’est-ce qui vous a amenée à vouloir acquérir cette technique ?
Patricia Chevaldin : Octobre Rose ! Et puis l’esthétique, la dermographie, c’est un métier qui demande à la fois beaucoup de technique, de finesse et de pratique. On ne peut pas s’improviser du jour au lendemain. Je reçois ici des femmes qui ont eu un parcours médical difficile. On leur a ôté un ou deux seins et les simples implants ne suffisent pas à leur redonner leur identité : celle d’une femme pleine et entière. Les seins, c’est parfois ce qui nous représente le mieux dans notre intimité. Je voulais offrir aux Calédoniennes cette alternative. Cette possibilité de retrouver l’estime de soi, surtout après un cancer. Et le résultat est bluffant !
Vous vous êtes formée en France ?
Oui, tout à fait ! Je suis partie en stage chez Maud Ravier à Paris. Cette jeune entrepreneuse – tatouée d’ailleurs ! – a fait ses armes dans le monde du maquillage permanent nouvelle génération et de la dermo-esthétique. Elle a une vraie passion pour l’hyperréalisme et moi aussi.
Je trouve qu’elle révolutionne à sa manière le monde du maquillage permanent depuis un bon moment déjà et son savoir-faire, sa maîtrise technique et sa créativité ont été de véritables moteurs pour moi, déjà formée au maquillage permanent. Je suis toujours en soif d’apprendre et d’apporter ici en Nouvelle-Calédonie de nouvelles techniques. Si en plus je peux aider ces femmes à se reconstruire à la fois physiquement et psychiquement, alors j’ai réussi mon pari.
Qu’est-ce que vous appelez le Life Repair® alors ?
C’est toute cette expertise de l’embellissement durable. C’est être sensible au bien-être des personnes chez qui la maladie, les accidents et d’autres événements de la vie ont laissé des traces. Le Life Repair® est une marque déposée par Maud Dermo-Esthetic.
Elle ne se limite pas à la reconstruction d’une aréole ou d’un mamelon en trompe-l’œil. On utilise aussi cette technique notamment pour reconstruire des sourcils, recolorer des zones dépigmentées, camoufler des vergetures, aplanir des cicatrices…
Comment cela marche concrètement ?
J’utilise des pigments de très haute qualité. Ici, il y a encore beaucoup de réticences et je crois que c’est encore peu connu que nous pouvons le pratiquer ici. Je ne suis pas la seule. On peut utiliser cette technique sur n’importe quel type ou couleur de peau, même pour le vitiligo ou la reconstruction des lèvres.
Se faire tatouer une aréole et un téton, cela répond pour moi à la même nécessité que de se faire refaire les sourcils. La technique est rapide et offre un résultat hyperréaliste, stupéfiant de naturel et d’harmonie. Chaque corps est unique, alors chaque prestation bien entendu l’est aussi. Bien évidemment, cette prestation s’adresse également aux hommes touchés par ce cancer.
Qu’est-ce que cela vous apporte, au-delà de la technique ?
Au-delà de ma passion pour ce métier nouveau, je suis heureuse de participer à mon niveau à la reconstruction de l’estime de soi de ces femmes qui ont des parcours médicaux très lourds.
C’est une forme de libération et de reconstruction. Je suis à l’écoute, attentive à la personne qui se présente ici et je crois que l’on met quelque part un point final au cancer du sein !
La Maud Academy
Le nombre d’esthéticiennes pratiquant le maquillage permanent est d’environ 5 000 en France. La Maud Academy forme à elle seule plus de 1 000 esthéticiennes par an.
Le maquillage permanent draine une clientèle exigeante.
Cette pratique impose des investissements en matériels de qualité, une formation spécifique,
la mise en place de protocoles de soins et
un respect des règles de sécurité et d’hygiène.
https://maud.fr/