FAIS PÉTER TA BARRE

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Jade, Butterfly, Hero, Viva… ça vous parle, les morues ? Non, je ne vous fais pas un récap’ des prénoms les plus tendance pour vos futurs mini-vous ! Pour clore l’année en beauté, on va parler de la pole dance !


Et oui, cela va faire quelques mois que deux de nos morues de la rédac’ s’essayent à cette discipline. Au début, c’était pour se marrer et aujourd’hui elles en sont accro ! Nous avons donc décidé de creuser le sujet et de comprendre la chose, car en connaissant Tic et Tac, on a du mal à comprendre pourquoi elles ont un tel engouement, surtout quand on les voit revenir de leur entraînement ! Entre la marche en canard et les bleus, ça fait flipper quand même! Et bien non, les morues, elles y retournent encore et encore !

Instant culture

Il existe aujourd’hui différentes théories sur les origines de la pole dance. Le fait même d’utiliser une barre verticale pour exécuter des mouvements plus ou moins gymniques, voire carrément acrobatiques, remonterait au 12e siècle en Inde, chez des moines yogis. Intéressant, certes, mais très éloigné de la discipline qui nous intéresse ici, puisque les moines en Inde ne cherchaient évidemment pas à produire un spectacle, encore moins à caractère érotisant ! La plupart des sources s’accordent à dire que l’actuelle pole dance serait née au Canada, probablement dans les années 20, au moment de la Dépression. Des troupes foraines se déplaçaient alors de ville en ville, installant leurs multiples petites tentes autour de la rue principale, chacune réservée à une attraction spécifique. L’une de ces tentes, réservée aux adultes, abritait parfois les Hoochie-Coochie dancers, des jeunes femmes légèrement vêtues (pour l’époque !), ainsi nommées en référence au balancement suggestif (pour l’époque aussi !) de leurs hanches. Du fait de la taille réduite de ces tentes, la barre (pole, en anglais) centrale qui soutenait la toile devait se situer au centre même de la petite scène, et certaines filles ont commencé à s’en servir comme appui, avant de l’intégrer à leurs mouvements de danse, créant par là même un type de show plus spectaculaire et divertissant, qui ne perdait pourtant rien de sa charge érotique…


Ce n’est que dans les années 70-80 que le strip-tease et la pole dance deviennent véritablement populaires, au Canada et aux USA notamment. Les clubs y fleurissent un peu partout, et le phénomène se communique bientôt à l’Angleterre et à l’Australie. L’ambiance généralement bon enfant de ces clubs les rend plus acceptables socialement, et la pole dance peut enfin se développer, lentement mais sûrement.
Au début des années 90, Fawnia Mondey, danseuse exotique canadienne, commence à enseigner cet art finalement très complet à des femmes n’ayant rien à voir avec l’univers artistique, ni avec le monde de la nuit. Elle produit également le premier DVD pédagogique de pole dance. Bien sûr, l’image politiquement incorrecte de la pole dance rend assez difficile, dans un premier temps, son acceptation par un large public.
Aujourd’hui, contrairement aux apparences, la pole dance est accessible au plus grand nombre, physiquement parlant. Une des raisons de l’extraordinaire succès de la pole dance dans les pays anglo-saxons est justement cette accessibilité. Toute personne à qui son médecin dit : « Vous pouvez pratiquer un sport » par exemple la danse, la musculation, le judo ou le vélo, peut se mettre à la pole… Les cours sont aujourd’hui de plus en plus sérieux et incluent généralement un échauffement complet et des étirements doux en fin de séance pour favoriser la récupération, ce qui est essentiel à toute activité physique, finalement !

Évolution

Vous l’aurez compris, les morues, la pole dance a évolué, c’est une discipline gymnique officiellement reconnue depuis peu en tant que sport en Europe. C’est un mélange de danse et d’acrobatie sur et autour d’une barre métallique verticale, qui peut être fixe ou bien tourner librement autour de son axe.
C’est une activité extrêmement physique, qui exige une force et une souplesse réelles pour évoluer librement et avec grâce, mais qui peut également prendre une forme très artistique et créative.
Le côté aérien de la pole la rend extrêmement ludique, on travaille son corps et ses capacités de proprioception tout en s’amusant et en apprenant à réaliser de très beaux mouvements, parfois réellement impressionnants, qui renforcent la maîtrise du corps et la coordination. On travaille tout le corps, à la fois en souplesse et en tonicité, et tout particulièrement le haut du corps, la ceinture abdominale et l’ensemble du bassin. En effet, les bras, les épaules, le dos mais aussi les abdos et les fessiers sont sollicités en permanence, même pour exécuter les figures les plus basiques du niveau débutant. Le pratiquant développera donc force, souplesse, agilité, équilibre, coordination, proprioception mais aussi capacité respiratoire et travail du cardio, surtout dans les chorés… pas mal pour une seule discipline !
Un aspect important de cette discipline, dont on n’a pas forcément conscience tant qu’on ne l’a pas pratiquée, est l’assurance qu’elle procure. En effet, son côté acrobatique oblige les élèves à affronter trois craintes : celle de la chute, celle du choc contre la barre et, plus tard, celle de la hauteur. Une fois ces peurs vaincues, le sentiment de force et de maîtrise est jubilatoire, surtout pour les personnes timides ou qui se considèrent comme peureuses. Car la pole n’est pas seulement esthétique, elle est aussi assez impressionnante. Lorsqu’on arrive au cours débutant, et que l’on se trouve capable d’exécuter des figures qui semblaient si difficiles au départ, on en ressort avec le moral et la confiance en soi gonflés à bloc !


Les préjugés, quels sont-ils ?

Nous, on aime cette discipline et on veut casser tous les préjugés, et en parlant préjugés, Dieu sait qu’il y en a, retour sur quelques clichés à démonter rapidement sur la pole dance.


« Ça fait mal ! »

Bonté divine, les morues ! Vous n’êtes pas en sucre, tout de même ! Alors oui, on ne va pas vous mentir, ça fait mal, ça fait même super mal ; au début, on a même des bleus ! Mais plus vous pratiquerez et plus votre peau s’habituera et moins vous en aurez. C’est comme tout !

C’est du strip-tease !

Voici certainement la plus grosse idée reçue autour de la pole dance, qui freine bon nombre de morues qui souhaiteraient essayer et qui me rend complètement dingue. Rendons à César ce qui est à Jules : oui, la pole dance doit tout aux strip-teaseuses. Ce serait malhonnête de le nier. Mais il y a bien longtemps que la discipline ne leur est plus réservée et qu’elle s’est démocratisée pour le grand public pour s’éloigner du côté sulfureux. Les écoles de pole dance n’ont donc absolument rien à voir avec des clubs obscurs pour le plaisir des hommes. On pourrait désormais plutôt les rapprocher des écoles de cirque et de sport aérien. Vous pourrez d’ailleurs souvent y pratiquer d’autres disciplines, comme le tissu aérien ou le cerceau également ; et puis, si on pousse le bouchon un peu trop loin, les barres de strip-tease et de pole dance n’ont rien à voir ! Essayes donc de te renverser sur une barre de strip-tease, tu risques d’y laisser tes dents !

La pole dance n’est pas un sport ! (LOL !)

La pole dance va vous permettre de reprendre le contrôle de votre corps. De découvrir certains muscles ou certaines capacités que vous ne soupçonniez même pas. Ensuite, vous en faites ce que vous voulez : un loisir, de la compétition, du sexy, de la danse, de l’art, du fitness ou tout simplement un moyen de vous garder en forme et de vous amuser.
Quoi qu’il en soit, vous aurez compris que la pole dance est à 100 % un sport. Abdos, pompes, squats et autres joyeusetés vous seront utiles dès l’échauffement pour le renforcement musculaire. Ensuite, chaque session fera travailler tous les muscles de votre corps, de la tête aux pieds. En plus de la musculature, vous y développerez votre souplesse, votre endurance et votre coordination de mouvements pour pouvoir enchaîner les acrobaties la tête en bas et en tournant. Au final, les bleus, courbatures ou brûlures sur votre corps parleront d’eux-mêmes… Alors oui, la pole dance est un sport, et un sport très exigeant même. Si quelqu’un vous dit le contraire, proposez-lui de venir tester une séance pour voir, et ils ou elles changeront sûrement vite d’avis !

Je n’ai pas l’âge, le poids, la taille qu’il faut

Parlons du corps, justement. L’autre principal frein à la pratique de la pole dance est souvent le fait de devoir dès le départ se mettre en petite tenue, devant des inconnus et de grands miroirs, pour foirer un mouvement qu’on ne connaît pas encore. Un scénario cauchemardesque pour quiconque n’est pas champion(ne) de l’estime de soi et du body positive, je sais de quoi je parle ! Personnellement, je reviens de loin, petite et boulotte, j’ai toujours été très mal à l’aise avec mon corps. Je pensais que ce genre de discipline n’était pas pour moi, car je ne suis pas gracieuse. Mais en plus de tous les bienfaits déjà cités plus haut, la pole dance vous musclera quelque chose d’encore plus fort : la confiance en vous.
Vous comprendrez vite que la réussite de ce sport ne se situe pas dans votre âge, votre poids ou votre taille, mais bien dans votre volonté d’y arriver. Dans mon école de pole dance, il y a des petit(e)s, des grand(e)s, des maigres, des gros(ses), des jeunes, des moins jeunes… J’y ai surtout croisé beaucoup de bienveillance et d’encouragements pour se dépasser, des applaudissements même, mais jamais de jugement, JAMAIS !

Ça vous tente ? Sur Nouméa, vous avez trois studios de pole dance :

Pol’Attitude : le studio de Nathalie se trouve au Quartier Latin, au 83 rue de Sébastopol. Vous pourrez y découvrir bien entendu la pole dance mais aussi le tissu aérien et le cerceau. Toutes les infos sur FB ou au 76 19 36.

X’tra Pole : le studio d’Angélique se trouve à la Vallée des Colons, au 103 rue Auguste Bénébig. Toutes les infos sur FB.

Pole en Folie : Sabrina et Caroline proposent des cours dans différentes salles.
Toutes les infos sur FB ou
au 95 59 39 / 50 15 35.

Pour faire son choix il faut essayer les trois, tout est une question de feeling, il faut compter entre 2 000 et 2 500 F le cours d’essai en fonction des studios. En ce qui concerne le matériel nécessaire, avant de vous précipiter dans les boutiques pour vous acheter la panoplie complète, un bas de maillot de bain et une brassière feront tout à fait l’affaire, ni plus, ni moins !

Alors les morues, on se retrouve quand autour d’une barre ?

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