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Tout ce qu’il faut retenir.

Personnalités à suivre, point sur les combats menés
par les femmes. Avec Belle, faites le tour des actus
qui ont compté ces dernières semaines.


AU RAPPORT
Les réseaux sociaux sont sexistes

C’est le cinquième rapport sur l’état du sexisme en France du Haut Conseil à l’égalité et on ne peut pas dire qu’il soit brillant pour la condition féminine. « Le sexisme ne recule pas en France. Au contraire, certaines de ses manifestations les plus violentes s’aggravent, et les jeunes générations sont les plus touchées… »
Le HCE pointe notamment les réseaux sociaux qui banalisent selon lui de plus en plus les opinions violentes et fait état d’une résurgence de la misogynie. « En dépit d’une sensibilité toujours plus grande aux inégalités depuis #MeToo, les clichés et les stéréotypes sexistes perdurent », dénonce le rapport. On fait quoi du coup ? Le HCE propose un plan d’urgence global contre toutes les manifestations du sexisme et ses causes.

POINT FINAL ?
L’IVG dans la Constitution

Le 1er février dernier, la chambre haute du Sénat a voté l’inscription dans la Constitution de la « liberté de la femme » de recourir à l’IVG. Par 166 voix contre 152, l’inscription de la « liberté de la femme » à recourir à l’avortement doit maintenant retourner à l’Assemblée nationale avec la formule suivante : « la loi détermine les conditions dans lesquelles s’exerce la liberté de la femme de mettre fin à sa grossesse ». On ne parle pas exactement de « droit à l’avortement », mais c’est déjà une belle victoire.

LIBÉRÉ, DÉLIVRÉ
Des tétons en liberté sur Facebook

Meta, la maison mère de Facebook et Instagram, réfléchit à l’assouplissement de ses règles quant à la possibilité de publier des poitrines sur ces plateformes, jusqu’ici un « privilège » réservé aux hommes et aux poitrines ayant subi une chirurgie ou allaitant. Ainsi, le règlement de l’entreprise sur la nudité des adultes pourrait rapidement évoluer pour ne plus discriminer les femmes, mais aussi les personnes transgenres et non binaires. Verdict à la mi-mars.

DANS LE VISEUR
La fin du « Sharenting » ?

Une proposition de loi portée par Bruno Studer a été déposée le 19 janvier dernier pour « garantir le respect du droit à l’image des enfants » et sanctionner les parents abusifs. Pour ce député du parti Renaissance, les enfants sont parfois surexposés par leurs parents, c’est ce qu’on désigne par « sharenting ».
Selon le député, en moyenne, un enfant apparaît sur 1 300 photographies publiées en ligne avant l’âge de 13 ans, sur ses comptes propres, ceux de ses parents et ceux de ses proches. La proposition de loi sera examinée en mars prochain et souhaite « introduire la notion de vie privée dans la définition de l’autorité parentale ». Selon un rapport du National Center for Missing and Exploited Children, en 2020 « 50 % des photographies échangées sur les forums pédopornographiques avaient été initialement publiées par les parents sur leurs réseaux sociaux ».

Parmi les hommes

de 25 à 34 ans,

près d’un quart estime qu’il faut parfois

être violent

pour se faire respecter. Enquête HCE sur l’état

du sexisme en France. 2023.

C’EST NOUVEAU
Une école de mannequinat à Nouméa

The Models Factory by Cissia Schippers ouvre ses portes en Nouvelle-Calédonie et ce n’est pas une mince affaire ! Cissia Schippers n’est pas une inconnue dans le métier. Elle affiche une belle carrière de mannequin de plus de 20 années et est photographe professionnelle depuis 2013. « Aujourd’hui, pour devenir mannequin, il existe plusieurs portes d’entrées, le mannequinat s’est largement diversifié ces dernières années. Plus besoin de mesurer 1,80m et de ne rentrer que dans du 36 ! », explique la fondatrice de la toute nouvelle école. « Vous pouvez dorénavant devenir Mannequin Détail, Mannequin Plus Size (Curvy) ou encore Mannequin Senior. Mais attention, si cette diversité rend le métier plus accessible, la compétition n’en est pas moins rude. Devenir mannequin, c’est aussi beaucoup de travail, de patience, de passion… mais ça s’apprend ! »

LA BONNE NOUVELLE
Suspension de l’autorité parentale

L’Assemblée a voté début février à l’unanimité pour la suspension de l’autorité parentale en cas de poursuites pour inceste ou violences conjugales. Examinée en première lecture, cette proposition de loi de la députée Isabelle Santiago vise à « protéger plus efficacement un enfant du parent violent ».
En France, un enfant meurt tous les 5 jours de violences intrafamiliales. La proposition de loi, soutenue par le garde des Sceaux et qui doit désormais être présentée au Sénat, prévoit également d’élargir un autre mécanisme, qui concerne cette fois les personnes poursuivies mais pas encore condamnées.

UNE BONNE CHOSE
Un nouveau frein à l’accès aux sites pornographiques

Le Gouvernement veut et va imposer un nouveau dispositif de vérification de l’âge afin de bloquer l’accès des sites pornographiques aux mineurs. Désormais, la certification de l’âge passera par une « attestation numérique ».
Le dispositif pourrait entrer en vigueur en septembre prochain, mais se heurte pour l’instant à la législation en matière de protection des données personnelles. La France serait ainsi le premier pays du monde à imposer le contrôle parental par défaut. Le décret d’application validé par la Commission européenne doit être examiné prochainement au Conseil d’État. Si les sites Internet pornographiques ne se soumettent pas au dispositif, leur diffusion sera interdite sur le territoire national.

MÉNOPAUSE
Pour la fin du tabou ?

Un nouveau collectif a vu le jour en France. All for Menopause lance la publication d’un manifeste pour « une ménopause apaisée et libérée ». Composé de femmes et de gynécologues, ce collectif entend ainsi informer celles qui traversent ou vont prochainement traverser cette étape cruciale de leur vie, mais aussi alerter les pouvoirs publics et les milieux professionnels sur les problèmes rencontrés. Autre objectif : sensibiliser les médecins et aider à une meilleure prise en charge des patientes, réelle, bienveillante et efficace. Selon l’enquête Elisa, réalisée en novembre 2020, 44 % des Françaises entre 50 et 65 ans n’ont jamais évoqué les symptômes qu’elles rencontrent avec un professionnel de santé. 89 % ne prendraient aucun traitement spécifique.
https://allformenopause.fr/

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