Protégez vos soirées !

Depuis la réouverture des frontières et la fin des confinements, en Europe et dans certains territoires d’outre-mer, on note une recrudescence inquiétante de cas de jeunes femmes droguées, et dans le pire des cas violées, après avoir bu un verre en boîte de nuit ou dans un bar. GHB ou autres, ces « drogues du violeur » doivent nous alerter sur la nécessité de toujours avoir notre verre à l’œil.


Si vous pensez être une victime
Ne perdez pas de temps pour vous rendre au commissariat, dans un dispensaire ou à l’hôpital pour détecter sans délai la substance utilisée et bénéficier d’une prise en charge immédiate.

Apparues dans les années 1990, les drogues du viol sont une arme que les prédateurs sexuels ont ajoutée à leur arsenal. En Angleterre, en France et en Belgique, l’empoisonnement au GHB fait l’objet de nombreuses alertes, notamment à travers le mouvement #BalanceTonBar. Un fléau qu’on ne rencontre pas uniquement avec le GHB.
Ces drogues ont la particularité d’être le plus souvent incolores et inodores. L’acide gammahydroxybutyrique (GHB), aussi appelé « ecstasy liquide » est surtout très connu sous le nom de « drogue du violeur », mais ce n’est pas la seule. Combinées à l’alcool, ces drogues présentent chez leurs victimes des effets négatifs comme des nausées, des vertiges, des pertes de mémoire inhabituelles, mais aussi des contractions musculaires et parfois des hallucinations.

Ne plus culpabiliser

Mais en premier lieu, la plupart des victimes ressentent des « symptômes étranges », comme, juste après l’ingestion, une légère euphorie après seulement un verre et une certaine désinhibition. Ces produits psychotropes sont utilisés pour modifier l’état de conscience d’une personne pour ensuite abuser d’elle (agressions sexuelles, viols, vols, violences).
Cet état anormal entraîne une incapacité à résister aux suggestions des personnes qui vous entourent, y compris les inconnus. Les autres drogues du violeur moins connues que le GHB sont l’acide gamma-butyrolactone (GBL) ou le butanediol (BD), d’autres molécules qui, une fois ingérées, se transforment dans l’organisme en GHB et présentent donc les mêmes effets. Autre drogue fréquemment rencontrée au Canada, le flunitrazépam (Rohypnol).
Pour la victime, il est difficile d’en prouver l’utilisation, puisque ces drogues provoquent une amnésie et sont éliminées de l’organisme au bout de 12 à 72 heures en moyenne.
Ces agressions demeurent probablement largement sous-déclarées, car les victimes nourrissent un sentiment de culpabilité, ayant l’impression d’avoir accepté de bon gré les rapports sexuels.

Comment s’en prémunir ?*

• Garder un esprit clair et être vigilant(e).
• Ne jamais perdre de vue son verre, sinon éviter d’y boire.
• Refuser toute consommation d’un étranger ou toute boisson dont on ignore la provenance. Ne boire qu’à partir de contenants non débouchés, surtout s’il s’agit de soirées privées. Attention aux punchs présentés dans de grands bols.
• En cas de malaises, se faire raccompagner par une personne de confiance ou appeler les services d’urgence.
• Refuser d’être raccompagné(e) par une personne avec qui on ne se sent pas à l’aise.
• Quitter un endroit qui ne paraît pas sûr, se fier à son instinct.
• Conserver sur soi suffisamment d’argent pour payer ses consommations ou pour prendre un taxi.
• Sortir en groupe et essayer de ne jamais rentrer sans escorte.
• Porter attention aux comportements de ses ami(e)s (par exemple, personne paraissant plus ivre qu’elle ne le devrait).
• Protéger toute personne « vulnérable », en s’interposant lorsqu’un individu qui semble louche propose de la raccompagner.
• Attention aux personnes inconnues qui s’imposent dans le groupe.
• Refuser les nouveaux « trips » qui sont présentés comme inoffensifs.
• Sortir si possible avec des amis dont l’un ne boit pas, et qui pourra reconduire en toute sécurité les autres, à la fin de la soirée.
• S’informer sur le phénomène des « drogues du viol ».
• Toute personne responsable d’une soirée ou d’un établissement doit assumer la responsabilité de la sécurité de sa clientèle (exemple de mesures à prendre : installation d’affiches mettant en garde contre le phénomène des « drogues du viol »).

  • Mesures recommandées par le Comité femmes et sécurité de la Petite Patrie, Montréal.

Le capuchon pour verre
Oubliez le vernis qui change de couleur ou la pastille dans votre verre pour vérifier son contenu car ces techniques ne répondent qu’au GHB. Pour l’instant, la seule arme efficace, outre la bouteille ouverte devant vous, reste le capuchon (ou capote) pour verre. Il vous protègera de toute drogue qui pourrait être introduite dans votre verre dans un lieu festif à votre insu. Bonne nouvelle, ces capotes de verres sont disponibles en Nouvelle-Calédonie.
Représenté par la société Sans T au 99 31 46

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