Tout ce qu’il faut retenir.
Personnalités à suivre, point sur les combats menés
par les femmes. Avec Belle, faites le tour des actus
qui ont compté ces dernières semaines.
PORNOGRAPHIE
Le Haut Conseil à l’égalité ne lâchera rien
Un nouveau rapport dénonce « un système de massacre des femmes à but lucratif ». Remis le 27 septembre dernier au gouvernement, le rapport choc dévoile que 90 % des vidéos pornographiques contiennent des actes de violence et des pratiques sadiques : étranglement, torture, électrocution et d’autres actes encore plus choquants. Le Haut Conseil parle ici d’un « système d’exploitation sexuelle à échelle industrielle » contre les femmes. « Notre objectif est de choquer les consciences en décrivant crûment les pratiques de torture qui sont monnaie courante dans l’industrie pornographique. Nous parlons de pornocriminalité car ces pratiques sont illégales et tombent sous le coup de code pénal », a expliqué à l’AFP Sylvie Pierre-Brossolette, présidente du HCE.
NEW
Un nouveau showroom pour Make Up Forever
Non, la marque n’est pas partie ! Elle s’est offert un nouveau showroom tout en haut à droite de la place des Cocotiers. Vous y retrouverez tous les produits de la marque et toujours du conseil personnalisé pour tous types de peau. Make Up Forever, ce sont aussi désormais les fameux cils Ardell et un ensemble de marques recherchées comme NIX, Green Keratin, Skintifique, itStyle ou encore Laboratoires de Biarritz.
BOUTIQUE
Bleu Libellule, matériel pro pour tous
Bleu Libellule a ouvert ses portes à Dumbéa Mall. Cette franchise a la volonté de proposer aux particuliers des produits de coiffure et d’esthétique de qualité professionnelle. La réussite du concept Bleu Libellule repose sur un choix très vaste de produits, associé à un conseil averti. Venez vite découvrir nos nombreuses marques professionnelles de coiffure et d’esthétique comme ghd, l’Oréal Professionnel, Amika, Schwarzkopf, Wella, Peggy Sage, K18 et bien d’autres encore !
VIENT DE PARAîTRE
Le gaslighting ou l’art de faire taire les femmes
Cet essai d’Hélène Frappat est le premier livre écrit sur le sujet. Agrégée et docteur en philosophie, traductrice, autrice de romans et d’essais, critique de cinéma, Hélène Frappat s’est appuyée sur le film fondateur du phénomène, Gaslight, de 1944.
Il raconte le calvaire de Paula. Son mari la persuade qu’elle est folle en baissant progressivement la lumière des lampes à gaz pour installer l’obscurité dans la maison et les esprits… Le gaslighting désigne originellement une relation conjugale reposant sur la manipulation d’une femme par son époux. Il est devenu un mot-clé de la psychologie américaine, puis un outil critique du féminisme, avant récemment de définir un type de langage politique mensonger et la violence qui en découle. Hélène Frappat livre la première définition philosophique d’un mot au cœur de tous les débats de notre époque.
ENGOUEMENT
Simple comme une vasectomie
Tu n’as pas le droit d’avorter ? Passe ton mec à la vasectomie ! Dans l’Oklahoma, état ultra conservateur aux États-Unis, le planning familial a eu la brillante idée de proposer l’opération gratuitement. Un post publié sur Facebook a été partagé plus de 6 000 fois et les places ont été prises d’assaut. Si les vasectomies ont de plus en plus de succès, c’est en raison de l’abrogation de l’arrêt Roe v. Wade, qui garantissait le droit à l’avortement aux États-Unis.
LA CLASSE
Claudia Goldin,
prix Nobel d’économie !
C’est son travail sur la place des femmes sur le marché de l’emploi qui lui a permis de décrocher le précieux sésame. À 77 ans, elle est la troisième femme à remporter le prix. Le jury Nobel estime que grâce à ses travaux, Claudia Goldin a fait « progresser notre compréhension de la situation des femmes sur le marché du travail ». Pendant des années, cette économiste a épluché plus de 200 ans de données aux États-Unis. Elle a ainsi démontré chiffres à l’appui les différences de revenus et de taux d’emploi entre les hommes et les femmes et comment ils ont (si peu) évolué au fil du temps.
PODCAST
Elles impactent !
Après « On a testé le futur » et « L’instant méditation », Grenoble École de Management lance « Elles impactent » : un podcast audio dédié aux femmes qui innovent, créé dans la cadre de la chaire de recherche FERE. Trois épisodes sont déjà disponibles à l’écoute : « Le made in France impacte-t-il en entrepreneuriat », « De chercheure en medtech à entrepreneure » et « L’écosystème d’innovation, ça marche même pour les femmes ».
Selon l’Arcom, l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique, la moitié des garçons de douze ans consultent des sites pornographiques et absorbent inconsciemment les messages véhiculés par ces vidéos.
MISOGYNIE NUMÉRIQUE
« Je vous salue salope »
Le documentaire de Guylaine Maroist et Léa Clermont-Dion, en salle début octobre dans l’Hexagone, décrypte, à travers cinq témoignages, la banalisation des cyberviolences sexistes.
Je vous salue salope, la misogynie au temps du numérique court sur deux continents à la rencontre de quatre femmes victimes de cyberviolences extrêmes : Marion Séclin, comédienne et youtubeuse française, Laura Boldrini, présidente du parlement italien, Kiah Morris, représentante démocrate américaine, ainsi que Laurence Gratton, jeune enseignante québécoise. Abandonnées par les forces de l’ordre, la classe politique et les géants du Web qui engrangent des milliards avec la haine, elles décident de se battre et de ne plus se taire. En 80 minutes, le film dénonce un phénomène massif, international : la violence en ligne, subie selon l’ONU par 73 % des utilisatrices d’Internet.
À LA MODE
La congélation des ovules,
en pleine croissance
C’est un business qui monte. Depuis la loi de 2021 modifiant les conditions pour les femmes pour congeler les ovocytes, la demande explose. En Île-de-France, le délai moyen d’attente est désormais supérieur à un an contre cinq mois au niveau national. Les demandeuses : essentiellement des trentenaires. Geler ses ovocytes pour ne pas geler sa carrière ? Le prélèvement d’ovocytes peut être réalisé chez la femme entre son 29e et son 37e anniversaire et ce désormais sans motif médical. En France, la stimulation ovarienne, les dosages hormonaux, les échographies, le prélèvement des ovocytes, l’anesthésie et l’hospitalisation, puis la congélation des ovocytes prélevés est estimée entre 2 000 et 3 000 euros.