Existe-t-il une bonne façon de rompre ?

Soyons honnêtes et ne laissons pas le suspense perdurer trop longtemps…
Il semble bien que la réponse à cette question soit nécessairement négative.


Une rupture amoureuse est toujours douloureuse. En effet, que la relation ait été brève ou de plus longue durée, rompre fait toujours mal et il n’y a guère de bonne façon de rompre…
Pourtant, et c’est bien là ce qui nous intéresse, cette rupture laissera des traces mais pour des raisons différentes.

Il est notamment essentiel de différencier ce qui est de l’ordre de la relation de couple et ce qui est de l’ordre du sentiment. Le psychopraticien Jean-Yves Caen rappelle aussi une donnée évidemment essentielle : celle qu’il y ait, ou non, des enfants au sein du couple.

Pourquoi est-ce douloureux de rompre ?

Premier cas de figure :
Lorsqu’il y a une rupture liée au fait que la relation n’est pas fluide, il arrive qu’il n’y ait pas de communication, ou que la communication ne soit pas possible, bien que le sentiment amoureux soit présent. On peut, dès lors, aimer quelqu’un mais ne pas accepter la relation que l’on vous propose. Le mal-être lié à la rupture peut alors, chez certaines personnes, être lié au fait d’être encore dans l’amour de l’autre, mais sans que la relation soit possible. Il existe, en effet, des cas où malgré l’amour, la relation n’est pas possible.

Second cas de figure :
Pour certaines personnes, le sentiment amoureux n’est plus là. La relation n’est pas mauvaise, mais le sentiment amoureux ne permet plus de rester ensemble. À ce moment-là, la rupture est difficile, car elle est liée au fait qu’un attachement s’est noué entre les deux membres du couple. La relation n’est pas mauvaise mais cela ne suffit plus pour certaines personnes ou, en tout cas, pour l’une des deux, le sentiment amoureux n’est plus un moteur, la douleur sera différente, manifestant souvent une sorte d’impuissance.

Quand il y a des enfants, l’attachement affectif parental rend la rupture plus complexe

Une donnée évidemment essentielle va également entrer en jeu dans les couples : le fait qu’il y ait, ou non, des enfants. Et quand il y a rupture, que l’on soit dans le premier cas ou dans le second, avoir des enfants nous lie à tout jamais.
L’attachement affectif parental est quelque chose qui demande en effet de rester unis. Avoir des enfants rend donc la séparation bien plus complexe : la souffrance de la rupture va être très différente, soulever un sentiment d’échec, mais également un sentiment de culpabilité. Et les enjeux affectifs sont alors bien plus forts. Les ruptures se vivent avec davantage de culpabilité en effet, mais également d’impuissance, voire parfois de colère.

La rupture des couples fusionnels met en jeu des mécanismes existentiels profonds

Pour Jean-Yves Caen, la douleur de la rupture est aussi liée à l’intensité de la relation : chez les couples fusionnels, c’est tellement intense qu’au moment de la rupture, la personne qui rompt peut se trouver en situation existentielle difficile. Finalement, la personne n’existe plus sans l’autre. En outre, si quelque chose de très fusionnel s’est mis en place, même pour une courte durée, l’un des deux peut, au moment de la rupture, être très harceleur : il fait alors tout pour forcer l’autre à ce que la relation ne se termine pas.
De plus, les relations fusionnelles mettent en jeu des mécanismes existentiels profonds. Dans de tels couples, les gens ont des difficultés à vivre pour eux-mêmes et vivent à travers l’autre. Quand la rupture survient, le mal-être est d’autant plus profond : car il s’agit d’un mal-être dépendant, d’un mal-être personnel profond et même existentiel. Ces individus ressentiront alors une forme de douleur d’arrachement.
« Selon moi, un couple n’est pas un lieu de dépendance, ce n’est pas un lieu qui doit rendre dépendant existentiellement l’autre », estime encore le psychopraticien, ajoutant qu’au contraire, « le couple doit être source de partage et d’échange ».

Se séparer en plusieurs temps La séparation est toujours un moment difficile pour deux personnes qui se sont aimées autrefois. Des couples arrivent néanmoins à prendre des chemins différents sans se déchirer. Ils parviennent à rompre sans devenir ennemis jurés et gardent une relation amicale. Et quel est le secret pour réussir cette sortie de couple ? Une ouverture possible serait celle du respect, il faut se respecter malgré tout ! Les personnes qui y arrivent sont convaincues qu’il est préférable de se séparer. Elles aiment ce qu’elles ont partagé et veulent garder les bons souvenirs en mémoire.
Voici les quelques conseils pour mettre fin à une relation de façon élégante et douce. 1.Choisir le moment opportun pour annoncer la rupture
On évite le soir de la Saint-Valentin ! 2.Rompre une relation en optant pour un endroit adapté pour discuter
Préférez un lieu privé pour que personne ne soit embarrassé… 3.Quitter l’autre en l’annonçant en direct est primordial
Quitter son conjoint ou quitter sa femme en face-à-face est une manière de lui témoigner votre respect. On oublie le SMS. 4.Argumenter de la bonne manière
Si le climat de la séparation le permet, rappelons qu’un « je » vaudra toujours mieux qu’un « tu ». Recevoir un
« Je te quitte à cause de toi » n’a pas le même retentissement qu’un « je te quitte pour vivre autre chose, autrement ». Les spécialistes appellent à ne pas tout dire, ou à dire plus tard. Une façon d’éviter les paroles ou les pensées malheureuses. 5.Parler des avantages d’arrêter cette relation qui ne mène plus à rien
À bien y réfléchir, la rupture peut être bénéfique pour vous deux. N’oubliez pas de lui faire comprendre que vous avez vécu une belle histoire d’amour, mais qu’il est temps de prendre des chemins différents. Souhaitez-lui de rencontrer une personne plus compatible avec sa personnalité et ses ambitions.

No Comments Yet

Comments are closed