Faites des gosses, Dieu vous le rendra… ou pas.

Non, il n’est pas nécessaire d’arrêter de faire des enfants pour sauver le climat !
Même si la population mondiale a dépassé les 8 milliards en novembre 2022, cela
ne vous expose pas à l’opprobre général si, malgré toutes les recommandations
que l’on vient de vous livrer pour vous en dissuader, vous décidiez de pouponner.


La génération Z est sensibilisée aux questions d’écologie et d’égalité. On est bien contents pour elle. Les daronnes saluent votre expression visiblement profonde pour l’écologie qui s’arrête au moment de recharger votre smartphone dernier cri, mais elles aimeraient bien que dans la foulée cessent les couinements outragés de cette nouvelle race de harpies féministes pro-crise climatique qui aimeraient vous empêcher de faire des bébés. Nos enfants ne sont pas des veaux et, non, moins d’enfants ne veut pas dire moins de gaz à effet de serre.

D’accord

Le beau gosse qui a mis le feu au talc, c’est Emmanuel Pont avec son bouquin « Faut-il arrêter de faire des enfants pour sauver la planète ? ». En réalité, l’ingénieur revient sur une étude polémique sortie en 2017 qui a eu le culot d’évaluer le « poids » écologique d’une naissance à 60 tonnes de CO2 par an. Soit environ six « Français moyens ». Pour Mister Pont interrogé par Novethic, « comparer la naissance d’un enfant à l’achat d’une voiture est absurde, avoir un enfant n’est pas une décision de consommation du même ordre ». Merci Manu !
Pour notre nouvel ami, il s’agit surtout de notre « poids sur la biodiversité » et notre système alimentaire. Si demain, tout le monde devenait végétarien, on diviserait par quatre les surfaces cultivées et on permettrait à la planète de souffler. Dans le même ordre d’idée, si on arrête de faire des bébés dès aujourd’hui, il faut attendre « 2100 pour diviser par deux la population ». Au vu des enjeux, c’est beaucoup trop long.

Pas d’accord

Pour les éco-anxieux, Manu est à côté de la plaque. Ils en veulent pour preuve cette tribune publiée dans Le Monde en novembre dernier par 11 scientifiques qui persistent à inciter à moins de bébés pour lutter contre le réchauffement climatique. Une tribune dérangeante qui accuse les pays du Sud de faire trop d’enfants en occultant au passage les comportements ultrapolluants des pays riches. Tranquille, la comparaison.

Un peu trop facile aussi quand on sait que les pays à forte natalité ne sont responsables que de 3,5 % des émissions mondiales de CO2, alors qu’ils abritent 20 % de la population mondiale. Bon, on croit déjà plus en la théorie du tous végétariens, de gré ou de force d’ailleurs, quand on regarde le prix de la viande ! Commençons déjà par respecter autant que faire se peut les différents engagements pris pendant les COP (les conférences des parties) sur le climat et laissons les bébés téter tranquilles.

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