Les daronnes vivent leur meilleure vie et vous em…

À l’heure où les Calédoniennes n’ont jamais aussi peu fait d’enfants (moins de 4 000 par an depuis 2020), les daronnes tapent du poing sur la table et sortent des frontières de leur cuisine pour affirmer que : « mère peut-être, mais femme avant tout ». Et surtout libres de leurs choix, de l’éducation qu’elles veulent donner à leurs enfants… ou pas ! En accueillant un enfant (ou plusieurs chez les psychopathes !), on ne perd ni ses neurones, ni son humour, ni sa personnalité. Un dossier en 5 idées clés pour les meufs qui gèrent !


1# Comment survivre à un goûter d’anniversaire d’enfant ?

Ils vont être dix. Peut-être même douze. Déjà intenables par la promesse de la journée (deux heures suffiront bien !) qu’ils vont passer. Bientôt surexcités comme des cochons d’Inde sous acide après 4 sodas 100 % sucre et une piñata de bonbons. Il y a quelques idées à mettre en place sans délai, histoire de ne pas finir en boule dans un coin de la buanderie en murmurant « plus jamais ça ».
Pour commencer, n’invitez pas toute l’école mais appliquez la règle de l’âge. Votre enfant a 4 ans : 4 invités. Pas plus. Choisissez bien le lieu de la petite fête, idéalement à l’extérieur pour ne pas vous taper le ménage au retour. Ne culpabilisez pas de ne pas inviter toute la classe ! En maternelle, votre bambin se souviendra à peine de cette journée quand il fêtera son dixième anniversaire. Alors pas de scrupules.
Avant la fête, mesurez votre capacité mentale à supporter seule les caprices quand vous aurez ouvert le paquet de bonbons et que Marie-Charlotte ne voudra que les bonbons bleus comme sa désormais plus-du-tout-copine Marguerite. Essayez de soudoyer une mère ou un père pour vous aider dans le job.

« Faites-vous passer en premier et que les autres suivent. »


L’idée qui vous sauve : laissez tomber le gâteau à l’effigie de son héros et partez sur un assortiment de donuts ou cupcakes. Moins cher, moins encombrant. Moins de germes qui circulent.
Le plaisir égoïste : un cupcake pour soi toute seule une fois que tout le monde est au lit. Double couche de glaçage, sinon rien.

2# Nos méthodes anti-charge mentale préférées

Plein le cul (que vous n’arrivez pas à perdre) de vous taper depuis la naissance la liste interminable des rendez-vous, des dîners, des suivis médicaux, des vacances, etc., etc., etc. ? On a quelques méthodes anti-charge mentale pour vous à appliquer dès que vous aurez fini de lire votre magazine préféré, à commencer par arrêter de compter sur votre entourage qui a toujours de meilleures solutions que vous pour traiter ce bouton ou cette crise d’ado. É-cou-tez-vous et n’oubliez jamais que les cimetières sont remplis de gens irremplaçables. Ne culpabilisez plus non plus de faire ce qui est bon pour vous. Vous êtes en charge du programme des vacances ? Faites-vous passer en premier et que les autres suivent.

« On peut négocier avec un adulte,
certainement pas avec un enfant. »


L’idée qui vous sauve : appliquez la méthode d’organisation personnelle « Zen to done » (gratuite sur le net), qui consiste avant tout en un système de prise de notes qui permet à votre cerveau de ne plus ressembler à une passoire. Rien n’est oublié puisque tout est noté « quelque part ».
Le plaisir égoïste : pour les plus récalcitrantes, brûlez le carnet, achetez-vous un billet pour un séjour dans un hôtel 5 étoiles, ne le dites à personne et larguez vos mômes chez votre mère ou avec leur père.


3# Les pères sont-ils tous mous du bulbe ?

Et si on arrêtait d’applaudir les pères dès qu’ils changent une couche ? Cela vous tente ? À force d’applaudir le papa qui s’investit à deux mains pour faire chauffer un petit pot ou vider la poubelle, on en oublie maman qui rame à cicatriser de son épisio, tout en allaitant l’héritier. Et puis notre nouvelle meilleure copine Alix Sponton, chercheuse à Sciences-Po Paris, nous l’a dit : les pères ne prennent pas suffisamment le congé paternité (quand il existe, ici ils n’y ont pas droit…) et quand ils le prennent, ils ne s’investissent pas. La TOTALE.
Les pères ne sont pas forcément mous du bulbe pour penser à racheter du papier toilette ou du dentifrice. La représentation des pères dans les médias y est aussi pour beaucoup. Si le rôle des pères a grandement évolué ces 50 dernières années, et qu’ils passent maintenant plus de temps avec leurs enfants, force est de constater que sa représentation dans les séries télévisées (où nos hommes trouveraient une source d’inspiration) laisse largement à désirer. Ainsi, une étude de Scharrer et ses collègues (2020) a permis de mettre en évidence que sur 34 séries télé américaines, la grande majorité des pères sont dépeints comme étant des idiots incompétents en tant que parents. SIC ! Pire, le pourcentage de scènes où les pères interagissent avec leurs enfants est passé de 27 % dans les années 1980 à 9 % dans les années 2000 et 2010.
L’idée qui sauve : ne flattez plus le mâle quand ce dernier accomplit des tâches ménagères ou prépare le programme des vacances. Considérez tout cela comme tout à fait normal. Attention tout de même : la confiance n’exclut pas le contrôle !
Le plaisir égoïste : éteignez la télé et faites une to do list des tâches à accomplir.

Lire L’éducation approximative

Maman de quatre enfants, avec option jumeaux, Agnès Labbé a voulu appliquer les principes de l’éducation positive à la maison. Mais elle a vite compris qu’entre la théorie et la pratique, il y a un fossé difficile à franchir ! Alors elle a décidé de faire de son mieux. De lâcher du lest. D’arrêter de culpabiliser quand elle ne parvient pas à gérer une situation. Bref, de rester « détendue du chignon ». C’est ainsi qu’est née l’éducation approximative, une méthode d’abord bienveillante envers les parents, où les ratés sont autorisés, et surtout où les enfants sont heureux.

4# Mon enfant est-il un petit
con ?

Avec son modèle éducatif célébré dans le monde entier, la Suède est-elle en train d’enfanter des générations de petits cons ? Les parents y disposent de plus de quinze mois de congé parental à répartir entre eux et un petit Suédois a une place en crèche sans que sa mère ne s’arrache les cheveux de l’âge d’un an jusqu’à ses six ans. Seulement voilà, tellement gâtés et tellement considérés comme des individus à part entière que l’on ne peut pas gronder et dont on doit respecter les caprices, la Suède pourrait bien être en train de former une génération entière de petits cons prétentieux, aux tendances dépressives et instables. C’est en tout cas ce que pense la journaliste Judith Woods qui s’est fendue d’une tribune assassine sur le site du Telegraph. Cela vous rappelle le vôtre ? Oui, c’est moche mais non, tous les enfants ne sont pas des anges innocents. Seulement voilà (bis) : votre enfant manque peut-être tout simplement de quelques notions de bienséance et de politesse.

« On adore les petites attentions. Mais on pourrait rajouter des trucs qu’on voudrait vraiment ? »


L’idée qui vous sauve : arrêtez de vous flageller quand vous décidez de le recadrer fermement car, non, on ne tente pas de fourrer le hamster dans la cuvette des chiottes pour lui faire prendre un bain. Fermeté, recadrage et un soupçon de menaces restent vos amis. On peut négocier avec un adulte, certainement pas avec un enfant.
Le plaisir égoïste : permettre à Justin de participer à l’anniversaire de Kevinette dont vous ne supportez pas les parents et le gaver de sucre et de frustrations juste avant de le lâcher dans l’arène pour le récupérer trois heures plus tard après votre massage du crâne au spa du coin.

5# Échapper au collier de nouille de la fête des mères…

… en proposant des idées à maîtresse qui ne vont pas finir en ramasse poussière. Parce que bon, on la comprend la copine. Chaque année, elle doit se taper ce passage obligé, alors on a quelques conseils pour éviter de nous forcer à sourire et à nous extasier sur le énième petit ramasse poussière qui va rejoindre la collection jusqu’à ce que l’héritier n’en ai plus rien à carrer et qu’on puisse les balancer au recyclage.
Attention, on ne dit pas que ce n’est pas mignon. On adore les petites attentions. Mais on pourrait rajouter des trucs qu’on voudrait vraiment ? Pour dépasser le sujet en pâte à sel, Internet regorge de tutos sympas (si, si, on t’assure) : un mélange pour le bain, un petit sac en toile de jute imprimé qui sent bon, une jolie plante au pot décoré, un joli marque-page… Les idées utiles et gracieuses ne manquent pas et vous gagnerez du temps et de l’énergie en évitant de regarder 27 petites têtes enfiler des macaronis colorés.
L’idée qui vous sauve : pour ne pas vexer l’héritier, dès son entrée en maternelle, investissez dans une jolie boîte pour récolter les ramasse poussière. Malgré toutes les bonnes idées sur le Net, il y en aura, c’est certain.
Le plaisir égoïste : s’offrir ce jour-là une escapade en solo à l’hôtel, terminer un livre qui ne soit pas « le gros Georges mange toutes les confitures », regarder autre chose que La Reine des neiges, manger une glace jusqu’au bout et se délecter de la pointe en chocolat, manger chaud, faire pipi la porte fermée…

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