Que disent de vous vos placards

Ils sont bien plus bavards qu’on ne l’imagine. Que vous soyez la reine du rangement calibré à la Marie Kondo ou championne du foutoir intégral, on peut lire beaucoup de choses dans une pile de
petites culottes !


Votre placard est votre meilleur ami. Tellement que vous en avez exclu l’homme de la maison, dont les affaires sont reléguées dans la commode de la buanderie. L’endroit où vous rangez vos vêtements donne des indices sur la façon dont vous pensez. Rien que ça ! On ne parle pas ici de la chaise porte-vêtements qui trône généralement au pied du lit ou dans un coin de la chambre, mais bien de votre façon d’organiser vos étagères et votre penderie. Le « côté pratique » n’est ainsi pas le seul à guider vos choix.

La maniaque du rangement

Si vous classez par type d’habits, couleur, fréquence d’usage, cela tend concrètement à démontrer que vous êtes un esprit pratique et organisé dans tous les aspects de votre vie. Pas de quoi fouetter un chat, mais attention tout de même à ne pas tomber dans l’excès.
Que celle qui se lève à minuit tous les deux jours pour tout jeter par terre et pleurer à chaque fois qu’elle se sépare d’un pull afin de réaligner l’ensemble de sa penderie jusqu’à 2 h du matin consulte au plus vite ! Et il y en a plus que vous ne le croyez. Le contrôle à l’excès ne mène qu’au burn out ménager. Cela devient aussi un problème si vous choisissez ce petit haut rose fuchsia plutôt que le rose pâle au mépris du fashion faux pas simplement parce que cela va casser votre joli camaïeu de teintes…
Le trouble du rangement ou de la propreté (ils vont souvent de pair) sont des symptômes courants de consultations en psychologie. Tout repose sur le fait que vous traduisez votre maison comme étant « votre intérieur », c’est-à-dire vous-même. De là à dire que vous n’avez aucune souplesse d’esprit, il n’y a qu’une chemise non repassée. Maniaques du contrôle, levez la main !

L’accumulatrice du dressing

Pour elle, « trop » ce n’est jamais assez. L’accumulation excessive (ou syllogomanie pour faire cultivée) vire dans l’extrême inverse. On s’impose une routine tellement inexistante in fine que le moindre rangement ou don peut provoquer une crise d’angoisse et être assimilé à l’idée même que l’on vide l’existence de sa substance. Ça va peut-être un peu loin et on oublie l’acheteuse compulsive qui aime accumuler des vêtements au péril de sa penderie. Cependant, la peur de manquer a pour conséquence de saturer aussi bien sa garde-robe que son cerveau. Le cas extrême est connu : il s’agit du syndrome de Diogène, largement documenté sur la Toile à force de vidéos choc d’intérieurs encombrés de déchets.

La débordée de la life

Son cas est le plus courant. Maman, cheffe d’entreprise, cuisinière, repasseuse, trieuse de linges… Celle-là n’en peut plus de ses 12 lessives par semaine pour une famille de 5 pendant que papa promène la progéniture de loisirs en loisirs. En même temps, quand elle décide de s’attaquer à la montagne de shorts de ses ados, elle s’offre paradoxalement aussi un moment à elle et se conforte dans l’idée qu’elle peut tout mener de front.
Ranger sans excès, c’est aussi ranger son esprit. Oui, la tâche est répétitive. Oui, si vous en avez les moyens et la possibilité, n’hésitez pas à vous faire accompagner. Avec les chèques emplois services ou en employant une société spécialisée composée uniquement de salariés, vous pourrez même déduire (pour l’instant…) les sommes engagées de vos impôts !

Celle qui n’a pas honte… mais n’invite personne

Des jouets d’enfants colonisent le salon. Trois caisses de papiers à trier campent dans l’entrée depuis 6 semaines. Les chaussures de toute la famille se dressent en une pile joyeuse dans la buanderie, juste devant le placard à chaussures… N’ayez pas honte en réalité de votre joyeux désordre ! Longtemps considéré comme preuve de laxisme, voire de dépression, le bordel est aujourd’hui encensé et signe de créativité. Rien que ça !
Le chaos dans vos placards renforcerait votre faculté à aller droit au but. Paradoxal, non ? Pas si sûr. Les armoires-foutoirs pousseraient à optimiser la recherche et à mieux sélectionner les vêtements que si vous étiez confrontés à un dressing trop rangé. Les chercheurs sont formels : votre désordre organisé vous ferait même gagner du temps ! Gérer un tas de soutiens-gorges serait moins difficile pour ceux qui ne cherchent pas en permanence à les catégoriser. On se replace au centre de sa vie et non pas dans les apparences… À méditer !

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