Lo Art : La fibre artistique

Lo Art : La fibre artistique

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Posted by Belle on Monday, 10 December 2018

Sa peau est couleur métissage grâce à un papa français-mélanésien et une maman tahitienne. Ses muses sont la nature, ses racines, les cultures qui gravitent autour d’elle. Son art est tout en relief et en nuances. Lo est une plasticienne atypique et son histoire est aussi belle que ses œuvres.

C’est dans son atelier – typiquement calédonien – que Lo nous reçoit. Au milieu des plantes et des outils, son lieu d’expression est ouvert aux quatre vents pour être toujours au plus près de l’une de ses muses : la nature.

Jeune, belle, dynamique, Lo a vécu de nombreuses vies mais toutes sont liées par la passion de la création. À ses débuts, l’artiste se consacre au stylisme, et se spécialise dans les fibres textiles. Naturelles bien sûr. Après une école en Australie, elle reste sur le grand continent et prend petit à petit son envol. « Je suis ensuite partie sur Shanghai pour travailler mais aussi pour produire une plus grosse collection. Je réalisais des vêtements avec des lignes naturelles, amples, libératrices. Je voulais que mon travail reflète mon besoin de liberté, de nature et d’expression. »

De Chanel à Coco…

Un événement dramatique va alors bouleverser sa vie. Encore aujourd’hui, sept ans plus tard, la jeune femme ne se résout pas à le partager. Il est en elle, il fait partie d’elle mais ce n’est pas cette histoire qu’elle veut transmettre. Non, ce qu’elle veut, c’est partager l’après. Sa renaissance.

« J’étais revenue en Nouvelle-Calédonie pour me reconnecter, j’en avais besoin. Généralement, la première chose que je fais, c’est monter dans le Nord pour retrouver mes racines, ce qui me bouge les entrailles. J’ai commencé à ramasser de la fibre de coco, je l’ai modelée, je l’ai travaillée. J’avais juste un marqueur noir à ma disposition et j’ai dessiné une femme qui regardait l’horizon. Pleine d’espoir, d’optimisme. Elle m’a permis d’avancer. »

Lo s’inspire de la nature qui l’entoure. Toujours. © Ivanna Oksenyuk

Art thérapie

Sa première exposition, « Brin d’un des sens », parle de cette renaissance. « Des femmes en position fœtale, prêtes à renaître… de leurs cendres ! » ajoute l’artiste en souriant. Puis petit à petit, les fibres – de coco particulièrement – se font plus présentes. « Je les ai travaillées d’une manière presque thérapeutique. » Deux autres expositions, Astrotribal et Poussières divines, la poussent dans l’immense, le grand, l’espace et l’océan. Les femmes toujours au centre, figuratives ou abstraites.

Aujourd’hui, le Kokem, son nouveau personnage phare inspirée de ses racines océaniennes, ramène son art à la terre. Moins explosif, plus doux, il symbolise pour l’artiste la « protection », la « bienveillance ». Son regard plonge dans le nôtre et fait naître un sentiment de bien-être. Il offre au spectateur captivé une reconnaissance, une identification presque irréelle. Fait de coco, de bois ou de pandanus tressé, le relief donne à l’œuvre toute sa force et sa beauté. « Un retour à l’identité première dont j’avais besoin », conclut Lo.

Après une exposition réussie à la galerie Arte Bello, les derniers Kokems attendent sagement dans l’atelier. L’artiste, elle, s’apprête à remonter dans le Nord comme à chaque fin d’exposition. « Pour me ressourcer.» Ses projets ? Apporter ses Kokems dans la déco d’intérieur. « Je ne parle pas de réaliser des tableaux comme ceux-là, mais d’adapter leur style aux maisons pour les ramener plus près de la nature. ».

On a hâte de voir ce que cela donnera en tout cas !

 

Plus d’infos : Lo Art sur Facebook.

 

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